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SUR LES SOUPAPES
doivent se conformer les constructeurs de machi-
nes à vapeur, sont rappelées dans l'Instruction ministérielle du 12 juillet 1828, qui contient le passage suivant « Avant de procéder aux épreuves, on devra D> s'assurer que les soupapes sont bien faites et qu'elles ont été rodées avec beaucoup de soin. » Lorsqu'une soupape est défectueuse, on voit
l'eau jaillir d'un seul côté bien avant que la » pression prescrite ait été atteinte; on ne peut être certain d'avoir produit cette pression qu'autant que la soupape , se soulevant tout à coup, laisse échapper l'eau, en forme de nappe , sur
tout son contour.» Convaincu de la vérité des principes sur lesquels reposent les ordonnances royales et les instructions ministérielles relatives aux épreuves que doivent subir les machines à vapeur, j'ai
constamment essayé les chaudières quie construi-
sent, dans leurs ateliers d'Arras, MM. Hallette et Tournel , conformément aux dispositions de ces différens réglemens administratifs. Ainsi, comme la vapeur, dans les chaudières des machines du système de Woolff, se développe en général sous une tension de quatre atmosphères,
et que par conséquent la force de rupture est équivalente à ce nombre d'atmosphères, 'moins
une, j'avais soin, avant que je ne me livrasse aux expériences qui font le sujet de cette notice, de placer sur les leviers des soupapes de sûreté et à la distance de leur centre de rotation que m'indiquait le calcul les poids dont je disposais, pour qu'ils fissent équilibre à une force de pression de neuf atmosphères ; et lorsque je voyais l'eau s'échapper en forme de nappe de ces soupapes,
DE SURETÉ.
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j'en concluais que les épreuves avaient atteint la limite prescrite par le réglement. J'aurais sans doute continué d'opérer ainsi, si je n'avais pas en l'idée, l'année dernière, de comparer ensemble le manomètre à mercure et à air libre, le thermomanomètre , le manomètre à air et les soupapes de sûreté. Comme je pouvais disposer d'une chaudière de vingt chevaux, j'avais fan placer ces divers Ms-
trumens sur la maçonnerie dans laquelle elle était enfermée, et lorsque je les consultai je fus fort étonné de voir que la soupape, très bien rodée, dont je me servais, et que j'avais chargée de poids convenables pour que la vapeur acquît, dans l'intérieur de la chaudière, une tension de quatre atmosphères , la laissât échapper bien avant que les manomètres n'indiquassent cette tension. Je suspendis alors l'expérience, je -fis dégager la vapeur et j'examinai la soupape, qui inc parut être aussi parfaite que possible. Je la remis
en jeu et je trouvai de nouveau une grande différence entre la tension qu'indiquait le poids mis SUC le levier, et celle qu'exprimaient les colonnes
mercurielles des manomètres. Cette particularité , que je n'attribuais qu'a une erreur d'observation qui m'échappait, nie fit néanmoins naître --l'idée d'adapter un manomètre à air sur une autre
chaudière que j'avais fait remplir d'eau dans le but de l'essayer; je fis agir la pompe de pression, et je remarquai que les soupapes se levaient également avant que la pression que je voulais obtenir contre les parois de cette chaudière fût in-
diquée par ce manomètre. Désirant rechercher la cause de cette anomalie, j'entrepris alors, une nouvelle expérience dont je vais rendre Coiripte ;