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TERR AIN DE CRAIE
de sorte qu'il est souvent difficile d'en distinguer les caractères; dans 'quelques uns cependant on
voit parfaitement des lignes qui passent par le grand axe et divisent le fossile en segmens analogues aux côtes d'un melon. L'espace compris entre ces espèces de côtes présente des compartimens. J'appuie sur la présence de ces petits corps quelquefois très abondans, parce que, dans quelques cas , ils me servent pour reconnaître le terrain de craie. La rive gauche de la Charente près Rochefort
et de Soubise est bordée par de nombreux escarpemens d'un calcaire compacte carié et d'un calcaire compacte terreux, dans lesquels il existe
un assez grand nombre de fossiles trop imparfaits pour qu'on puisse en reconnaître les espèces : ce sont des huitres , des trochus et des ammonites ; ces derniers fossiles sont les plus abondans , ils sont fort analogues à ceux que l'on trouve dans la craie de Rouen.
Le calcaire supérieur, très dur par parties, est exploité pour le pavage de la ville de Rochefort ; les parties unies fournissent aussi de la pierre de taille : on préfère beaucoup pour ce dernier usage les couches à la fois granulaires et spathiques dont j'ai parlé plus haut, et qui sont exploitées à Saint-Savinien , sur les bords de la Charente. Gypse dans la A Saint-Froult, situé sur les bords de la Charente, à peu près à deux lieues de Soubise (fig, g Froult. Pl. IV), on exploite un amas assez considérable de gypse. L'eau qui remplissait la carrière, à l'époque Debilly et moi nous l'avons visitée, ne nous. a pas permis de voir le gypse; mais la forme de la carrière et les nombreux fragmens de pierre à plâ-
DANS LE SUD DE LA FR AN CE.
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tic que nous avons trouvés dans les déblais ne peuvent laisser de doute sur sa position. La car-, rière a la forme d'un puits cylindrique de 8 à 1 om, de profondeur sur 4 de diamètre. On voyait, à la partie su périeure de la carrière et jusqu'au niveau de l'eau, des couches d'un calcaire plus ou moins
marneux, semblable à celui que nous venons d'indiquer près de Soubise. Les couches, sensiblement horizontales, ont de i à 4 décimètres de puissance. Dans un échantillon provenant de
ces couches, nous avons vu une mélonie très bien caractérisée ; un peu plus loin, nous avons trouvé dans te calcaire des fragmensd'ichthyosarcolite. D'après les renseignemens guenons avons recueillis, la pierre à plâtre est disséminée en
rognons et en petites veines dans une argile elle est soyeuse lamellaire et saccharoïde; sa belle couleur blanche et sa demi-transparence lui donnent quelque analogie avec les gypses des Alpes. On voit clairement, d'après cette descrip-
tion, que le gypse est recouvert par la craie : sa manière d'être dans cette formation n'est pas aussi certaine ; cependant il est probable qu'il est associé à ce terrain, le seul,qui forme le pays depuis environ quatre lieues. En outre, cet exeiTËL.
pie n'est pas le seul que l'on observe dans cette contrée; il y a plusieurs autres exploitations de pierre à plâtre dans la même position, ainsi que nous l'indiquerons bientôt. Les calcaires compactes des environs de Rochefort se prolongent jusqu'à une certaine distance ; mais si on suit la route de Rochefort à Royan, on trouve, au sud de cette première ville, des couches un peu différentes de celles-ci,et qui,d'après leur inclinaison vers le sud-ouest, doivent leur être supé-