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TERRAIN DE CRAIE
DANS LE SUD DE LA FRANCE.
grande analogie entre les caractères minéralogiques de ces deux bandes opposées, ainsi qu'entre Les caractères tirés des fossiles ; les différences que présentent les roches sont probablement dues aux modifications que la formation de la chaîne des Pyrénées doit leur avoir fait éprouver. A l'extrémité Est de la chaîne des Pyrénées, ce terrain de craie recouvre une grande surface il forme presqu'entièrement le groupe des Corbières , qui s'étend -depuis la route de Narbonne à Perpignan , jusqu'à la vallée de l'Aude, et s'avance à peu de distance du canal du Languedoc. A l'ouest de la vallée de l'Ariéo-e cette
quilleux , gris clair, se délitant par plaques; ce calcaire repose immédiatement sur les flancs de la montagne calcaire d'Alaric, qui forme, par son
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formation n'occupe qu'une lisière très étroite, si ce n'est près de Bayonne, où elle recouvre encore une surface de plusieurs lieues.
Craie des Cor-
bières.
13. Les montagnes au sud du canal du Lan-
guedoc, depuis les environs de Narbonne jusqu'un peu au delà de Carcassonne, qui constituent , ainsi que nous venons de le dire , le groupe des Corbières, sont composées de couches de grès, de marnes noires et de calcaire, que nous rapportons au terrain qui. nous occupe. On étudie très facilement les différentes couches de ce terrain en allant de Carcassonne
à la Grasse, ville principale des Corbières; la descente vers Monze, ouverte presque perpendiculairement aux couches, fournit une coupe qui permet de connaître le terrain avec détail sur une assez grande épaisseur. Les couches étant incli-
nées de plus de 25 degrés vers le N. 20°E., on voit affleurer successivement dans le petit ruisseau de la-Bretonne, qui passe près du bourg de
- Mon ze
fig.
i 1, Pl. VIII )
-.0. Des couches d'un calcaire compacte, es-
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élévation et son isolement, une espèce d'île au milieu de ce terrain. Les calcaires qui la compo-
sent sont exactement semblables, par leurs caractères extérieurs, à ceux du Jura ; pendant longtemps nous les avons regardés comme appartenant à cette formation ; mais il est impossible de les séparer du terrain que nous décrivons. On trouve à Monze des fossiles assez nombreux- j'y ai recueilli . coin. des térébratules , des huitres , des fragmens d'ouï- Calcaire pacte avec SinS et des nummulites. Ces fossiles, étant empâtés térébratules dansla masse même de la roche, sont très difficiles et nummulites. à déterminer. Cependant on reconnaît que les térébratu les se rapportent à l'espèce Ter. elorzgata, qui se trouve soit dans les couches supérieures du terrain ool nique, soit dans le grès vert. Nous voyons déjà une anomalie dans ce peu de fossiles, les
nummulites étant jusqu'à présent regardées comme essentielles au terrain tertiaire (1). 2°. Immédiatement au dessus du calcaire compacte, on voit des couches assez épaisses d'un Calcaire marcalcaire noir marneux, se délitant très irrégu- neux noir. lièrement et se décomposant par son exposition à l'air. 3°- Des couches de grès recouvrent le calcaire (i) La comparaison des nummulites a prouvé que ce ne sont pas les mêmes espèces qui existent dans les terrains de craie et dans les terrains tertiaires ; mais lorsque ce Mémoire a été écrit on ne connaissait pas encore ces différences, et la présence seule des nummulites suffisait pour Won rapportât au terrain calcaire les couches qui contenaient ces fossiles. 2I.