Annales des Mines (1830, série 2, volume 8) [Image 219]

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FORMATION ARDOISIÎME

Quoi qu'il en soit , les schistes ardoisiers sont ordinairement ,associés à des substances métalliques, particulièrement du fer oxidulé octaèdre et des pyrites martiales cubiques : les gîtes qui en renferment le plus sont ceux de Mon theme , Devine et Rimogne. Dans ces trois localités, on remarque que l'ardoise verte contient une immense quantité de fer oxidulé,, et que les cristaux de pyrites existent plus spécialement dans les strates qui avoisinent le toit. Un fait digne d'attention, c'est que les cristaux de fer oxidulé, qui n'ont qu'un très petit volume , se trouvent disposés suivant le fil naturel de l'ardoise , qui -est toujours parallèle à la pente de la couche.

L'ardoise ne comporte en général point de

plis ni (l'inflexions dans ses assises, qui sont parfaitement planes sans éprouver la moindre déviation dans leurs allures; d'un autre côté , elle n'est jamais micacée, quoique quelques uns des schistes qui la touchent le soient. L'ardoise repose ordinairement sur le schiste argileux et est recouverte par la grauwacke verdâtre : les schistes de mur peuvent être violets ou verts; le plus souvent ils sont violets lorsque l'ardoise qu'ils supportent est verte , et vice versii, verts lorsque l'ardoise est violette. Roches accompagnant l'ardoise. § 8. Les lits de roches étrangères qui coupent un banc d'ardoise ne conservent pas toujours la même épaisseur, et malgré cela le gîte ardoisier n'en éprouve néanmoins aucune anomalie dans la figure plane de ses assises : au reste , on peut conclure en résumé que le passage du schiste argileux à la véritable ardoise est presqu'insen-

DES ARDENNES.

437 sible , et que la différence qui les distingue n'est

due qu'a des circonstances de formation parement mécaniques ; car l'ardoise existe de fait lorsque les feuillets schisteux se séparent avec facilité , ce qui est un indice dont on fait usage

dans les recherches extérieures. Quant à celles intérieures, on a recours à un autre moyen pra-

tique, qui consiste à s'assurer de l'existence d'une grauwacke schisteuse, grenue, d'un vert plus ou moins.foricé, mélangée de mica blanc argentin., à cassure esquilleuse et conchoïde, et souillée de taches talqueuses considérables : elle repose sur les premières ardoises, et lorsqu'on la rencontre

après avoir perdu la trace d'un banc, on s'em-

presse de la traverser. Voici maintenant quelles sont les autres roches qui interrompent la régularité des couches d'ardoise clans leur épaisseur et auxquelles les ouvriers donnent le nom de cailloux. g'. Une roche verte., quelquefois légèrement

schisteuse. Sa cassure est tantôt compacte et tantôt esquilleuse et conchoïde. Son tissu est très

serré; parfois aussi on y aperçoit (les points brillans ; elle donne de vives et nombreuses étincelles

au choc du briquet. Les feuillets sont

couverts d'une légère couche de talc stéatiteux enfin, elle a beaucoup de ressemblance avec la précédente ou avec un quartz compacte. O. Une troisième variété présente un aspect grenu et contient beaucoup phis de mica ; reste, elle conserve la cassure esquilleuse et conchoïde.

5° Il en est une quatrième plus compacte que les trois autres. Sa cassure est plus esquilleuse plus conchoïde; sa couleur varie du gris violek