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Paris le mardi 21 octobre 1828 (42)
Mon cher Beaumont, j'ai reçu toutes vos lettres et à l'instant même celle de la Haye (timbrée de Chatellerault) du 18 octobre. Je vois par celle-ci que vous êtes en avance sur votre route, ne devant d'abord être à Chatellerault que le 20. En conséquence je me hate de vous répondre sur le champ à Tours, adresse que vous m'avez indiquée pour le 25, et ou sans doute vous serez arrivé le 23 ou même le 22. Je serai laconique n'ayant que dix minutes aujourd'hui à vous donner. Gardez vous de me faire des excuses sur vos longues lettres ; je les ai lues et relues ; j'ai casé des supplémens en leur lieu, et je relirai le tout avec vous à votre retour avec un grand intérêt. Il n'y a que votre hypothèse où vous faites intervenir le grand Himalaya qui me semble au moins très superflue et grandement nuisible à toutes les bonnes et grandes idées que vous donnez sur les Alpes. Nous en parlerons. Continuez toutefois à vous laisser aller à vos réflexions et mêmes à vos rêveries ; malgré les coups de ciseaux à y donner après un plus mur examen, le fond qui restera sera toujours excellent. Je retourne demain à Villiers où ma femme est seule. Probablement nous ne reviendrons à demeure que le samedi 15 ou le lundi 17 novembre et je commencerai mon cours que le mardi 25. j'espère que vous serez de