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et pour l'achèvement de l'entreprise à laquelle ils se sont livrés. Quand j'avois leur âge l'envie de m'instruire et l'amour de la géologie m'ont fait aussi faire de longs voyages à pied, j'ai vu aussi plusieurs de mes camarades en entreprendre, mais aucun d'eux à ma connoissance ne les a continués ainsi pendant six années, comme mes deux collaborateurs, en faisant chaque été 7, 800 et, jusqu'à 1000 lieues de cette manière sans compter les grandes traversées en diligence. Vous reconnoitrez sans doute avec moi, qu'il a fallu un véritable dévouement pour s'imposer aussi constamment tant de sacrifices et tant de fatigues, et je vous prie, Monsieur le Directeur général de ne pas croire que ces éloges de divers genre que je donne ici à Mrs Elie de Beaumont et Dufrénoy soient exagérés et me soient inspirés par ma qualité d'ancien professeur de camarade d'ami ; c'est la vérité la plus exacte ; c'est une justice qu'il est de mon devoir de leur rendre auprès de vous comme étant le chef de l'entreprise et comme ayant du seul jusqu'ici bien connoitre les dificultés et les résultats de leurs travaux.
L'amour de la gloire scientifique a sans doute été pour eux un vif stimulant, comme pour tous ceux qui cultivent les sciences. Ils ont déjà commencé à l'obtenir ; mais je ne doute pas que vous ne jugiez avec moi qu'ils ont déjà mérité dès à présent d'obtenir du gouvernement une autre récompense.
Je sais que vous pourriez leur faire accorder de l'avancement, mais comme ils ne peuvent manquer prochainement, surtout l'un d'eux, d'obtenir cet avantage, par leur rang d'ancienneté, je trouve que ce ne seroit pas là une véritable récompense pour leur zèle leur dévouement et surtout pour les succès qu'ils ont déjà obtenus. Il est une autre distinction, celle de la Croix d'honneur, qui convient mieux à leurs travaux et qui peut seule les récompenser dignement. J'espère, Monsieur le Directeur Général que vous me permettez de vous prier de la solliciter pour eux. Je n'ai pas même en cela seul l'initiative ; car j'ai su que votre prédécesseur avoit eu aussi le projet de leur faire accorder la croix ; et je ne doute pas qu'il n'eut saisi pour cela la première occasion favorable. Peut-être pourriez vous juger devoir ajourner cette récompense