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TERRAIN DE CRAIE
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En continuant de descendre la vallée de l'Essera, on trouve au- dessus du poudingue un second système de marnes et de grès exactement semblable à celui qui se trouve au - dessous. Il contient de même une immense quantité de nummulites et de milliolites , d'espèces très-
variées. Ces marnes sont associées à des calcaires
compactes gris clair et à des marnes blanches faciles à se décomposer. La chapelle de SaintClément, située environ à une lieue et demie audessus de Graus , est bâtie sur un escarpement de ce calcaire compacte. A partir de cette cha-
pelle les couches sont presque complétement horizontales et l'influence du soulèvement des Pyrénées ne se prolonge pas plus avant dans la vallée. Souvent néanmoins, on remarque que la stratification de la craie et même du terrain tertiaire au- dessous des points que nous venons d'indiquer est très - tourmentée, mais ces dislo-
cations sont d'un autre ordre; elles sont dues . à la présence du gypse, du sel gemme et de l'ophite. A Penille , village situé à une petite dans la vallée de la Cinca, distance de on voit un exemple Graus' très - marqué de ce soulèvement moderne. Les couches du terrain de craie sont brisées au contact d'une masse gypseuse considérable, de laquelle il sort une source salée. Massif du
39 Le massif du Mont-Perdu est entière-
Mont-Perdu. ment composé du terrain qui nous occupe. Il repose en stratification discordante ,fig. i sur le terrain de transition, qui vient se terminer en pointe au bas du Cirque de Gavarnie; il est
lui - même superposé au granite qui forme le haut de la vallée de Lavedan et se prolonge
DES PYRÉNÉES ESPAGNOLES.
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jusqu'aux approches du Cirque. Vu d'une certaine distance!, du Pic-du-Midi, de Bigorre, par exemple,
fig.
2,131.1 re
ou du Pimené fig. 2 ,pl. 2,
on distingue parfaitement que le groupe du
Mont-Perdu est entièrement distinct du reste de la amine. La forme de ses crêtes allongées et plates, l'aspect général des roches qui composent ce massif, la direction de ses couches, et
même jusqu'à la disposition en étage des glaciers, diffèrent essentiellement de ce qui l'entoure. Les couches de ce terrain, quoique repliées dans tous les sens à la manière des couches de houille, affectent cependant une direction générale inclinée à l'horizon de 20 à 25 degrés vers le S. 15 à 180 E. cette direction est la seule que l'on observe d'une grande distance; c'est aussi celle qui a présidé à la forme des escarpemens ,
la plupart coupés verticalement et séparés les uns des autres par des plans peu inclinés. L'exem-
ple le plus frappant de cette disposition est le
Cirque de Gavarnie, fig. ire., pl. .1, dont la triple enceinte de rochers à pic et de glaciers disposés en gradins font l'admiration de tous les voyageurs. Ce Cirque nous offre aussi de nombreux exem-
ples du contournement des couches, que l'on
pourrait souvent croire verticales si on ne les suivait que sur une petite étendue. Les couches inférieures du terrain sont coin- Grès analoposées de grès extrêmement dur, qu'il est impos- gue à la grauwacke sible de distinguer min éralogiquement des grauwacites avec lesquelles il a toujours été confondu. Les caractères qu'il possède sont peut-être en partie dus à l'action du granite. Ce grès est à grains trèsfins, schisteux et micacé, les paillettes de mica paraissent se fondre dans la pâte; cependant, à