Annales des Mines (1832, série 3, volume 1) [Image 51]

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EXTRAITS.

I 00

CHIMIE.

Son atome pèse 844,9 et l'atome de thorine

L'hydrate contient 0,1175 d'eau. 744,9. La thorine brûle avec éclat dans la vapeur de soufre. Le sulfure qui se forme est pulvérulent et jaune, il devient luisant par la compression, sans prendre l'éclat métallique. Il se change en

thorine par le grillage, mais il ne brûle pas avec vivacité. Les acides ne l'attaquent que fai-

blement, excepté l'eau régale bouillante qui le change en sulfate.

La thorine brûle encore dans la vapeur de phosphore, le phosphure est d'un gris foncé et Sels.

ressemble au graphite; par le grillage il se change en phosphate ; l'eau l'altère. Les sels de thorine se distinguent par une saveur franchement et fortement astringente, qui ressemble beaucoup à celle du tannin ; ils se décomposent par la chaleur plus facilement que les sels de zircone. Les solutions donnent un précipité blanc avec l'acide oxalique et avec le prussiate de potasse jaune, et elles se troublent lenteruent par l'action du sulfate de potasse qu'on y fait

dissoudre ; le prussiate de potasse rouge ne les trouble pas. On obtient le chlorure de thorium en mêlant Sels haloïdes. Chlorure. la thorine avec du sucre pur, carbonisant le nielange, et enfin en le chauffant au rouge dans un tube de porcelaine traversé par un courant de chore sec : la décomposition s'opère lentement, le chlorure n'étant pas très-volatil. Ce chorure se dépose sous forme d'un anneau blanc demifondu et cristallisé, dans la partie du tube qui cesse d'eue rouge. Il s'échauffe fortement avec l'eau et il s'y dissout complétement. L'hydrate de thorine dissous dans l'acide hydrochlorique

lot

donne une liqueur qui, évaporée à un certain point,

se prend en masse cristallisée en rayons; si on évapore à siccité à une douce chaleur on a une masse déliquescente : en chauffant plus fortement elle se décompose en thorine et acide hydrochlo-

rique. Le chlorure de thorine est soluble dans l'acide muriatique concentré, quoique moins facilement que dans l'eau ; il se dissout aussi dans l'alcool. Il forme avec le chlorure de potassium un composé cristallisable, quoique très-soluble, et dont on peut séparer toute l'eau sans presque l'altérer en le chauffant dans un courant de gaz. acide hydrochlorique. Le bromure de thorine préparé en dissolvant l'hydrate de thorine dans l'acide hydrobromique, se prend par l'évaporation en masse gommeuse, qui chauffée jusqu'à 3o° se colore en jaune de feu foncé. Cet effet tient à la propriété qu'ont le

Bromure

brome et l'iode, mais que ne possède pas le

chlore, de donner des degrés de combinaisons supérieurs à ceux qui correspondent aux oxides.

Le fluorure de thorine est pulvérulent, blanc d'émail, lourd, insoluble dans l'eau et dans l'acide hydrofluorique. La chaleur ne l'altère pas, et il n'est qu'ineomplétement décomposé par le potassium; il forme avec le fluorure de potassium une combinaison insoluble que l'on peut obtenir en précipitant un sel de thorine par ce fluorure. La chaleur ne l'altère pas, et le potassium se réduit sans le moindre développement

Fluorure.

de lumière. Le ferrocyanure est blanc d'émail et lourd. Ferrocyanure. Les acides le dissolvent, et les alcalis en séparent l'hydrate de thorine.