Annales des Mines (1832, série 3, volume 1) [Image 62]

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encore de l'ea u à la température de i oo.: acide hy-

drochlorique affaibli, la crème de tartre et l'acide tartrique lui enlèvent du protoxide d'antimoine, sans dégagement d'acide hydrosulfurique. Chauffé

à la lampe, il donne de l'eau un peu ammoniacale. Si après qu'il a été desséché, on fait passer dessus un courant d'hydrogène à la chaleur rouge

obscure, on obtient beaucoup d'eau et d'acide hydrosulfurique, et l'antimoine est réduit. Celui-ci manifeste toujours, ainsi qu'on l'a déjà observé, une réaction alcaline. Lorsque la potasse, la soude ou leurs carbo-

nates agissent sur le sulfure noir d'antimoine, leur oxigène se porte sur l'antimoine, avec lequel ils forment du protoxide , et le soufre de l'antimoine prend la place de l'alcali : aussi n'ob-

tient-on pas de kermès en faisant bouillir avec du sulfure d'antimoine du sulfure de potassium saturé de soufre mais, au moyen des acides, il se fait dans la dissolution un précipité jaune orangé

qui, soumis à la chaleur, donne du soufre et devient noir. Le soufre doré donne un résultat semblable.

EXTRAITS.

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métal. Cette combinaison est un sulfure double alcalin représenté par la formule KS-1-1-IS+ 5Aq; elle reste en dissolution dans les eaux mères avec de l'hypo-sulfate de potasse et elle cristallise en aiguilles soyeuses, blanches et brillantes : l'eau pure la noircit en la changeant en cinabre et sulfure de potassium.

On obtient un cinabre très-beau et en grande proportion en procédant comme il suit : on triture pendant long-temps 3oo de mercure avec 114 de soufre, on ajoute à la matière 75 de potasse caustique et 400 d'eau ; et l'on continue à triturer : on chauffe à 500 cent. tout au plus , en agitant fréquemment et ayant soin que la .quantité d'eau ne diminue pas sensiblement. Le dépôt prend peu à peu une couleur rouge qui au bout de plusieurs heures devient très-belle et très-vive;

alors l'opération est terminée. Le produit en ci-

nabre est de 328 à 33o. Le cinabre peut être encore préparé avec l'oxide rouge de mercure , le calomel , le turbith minéral par l'hydrosulfate d'ammoniaque ou par le sulfure de potasse.

69. Sur la préparation du CINABRE par la voie humide , et sur quelques autres combinaisons du soufre avec le mercure ; par M. Brunner. ( Ann. de Pog. , t. 15, p. 593. ) Kirchhoff prépare le cinabre en triturant ensemble 3oo de mercure et 68 de soufre, ajoutant ensuite i6o de potasse caustique dissoute dans

70. Sur i'ÉTHIOPS MINÉRAL; par M.

bougie. Mais ce procédé ne réussit pas toujours et occasione un grand déchet de mercure, parce qu'il se forme une combinaison particulière de ce

le fait digérer à une douce chaleur avec du sulfure de carbone, il se dissout une certaine quantité de soufre et le résidu se comporte comme le

autant d'eau et chauffant à la flamme d'une

de Pog.,

)Mitscherlich(Ann.

On prépare ordinairement l'éthiops minéral, en triturant ensemble de la fleur de soufre et du mercure. La vraie nature du produit que l'on obtient n'étant pas encore cennue, je l'ai examiné et j'ai reconnu que c'est un mélange de sulfure ( cinabre ) et de soufre libre. En effet, lorsqu'on

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