Annales des Mines (1832, série 3, volume 1) [Image 111]

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SUR LES POMPES

on n'a plus à s'occuper que de la boîte à étoupes qui seule est sujette à la détérioration, et qui est placée de manière que toute les réparations nécessaire s'y font avec promptitude et facilité. Cette enveloppe du cylindre plein est simplement formée d'étoupes imprégnées de suif, elle n'a que très- rarement besoin d'être changée , et l'on

peut établir aisément un contact intime, entre elle et le cylindre, en la comprimant de temps en

temps au moyen de vis. Le renouvellement de cette enveloppe se fait d'ailleurs très-promptement avec l'aide de deux ou trois ouvriers. En cela, la pompe foulante a sur la pompe élévatoire

cet avantage important, que la boîte à étoupes est non-seulement moins dispendieuse que la garniture en cuir des pistons, mais encore qu'elle dure beaucoup plus long-temps. Toutes les fois qu'il faut changer le piston de la pompe élévatoire, ce qui arrive très-fréquemment, il faut un grand nombre de bras pour enlever la tige, et par suite beaucoup plus de temps et de dépense que pour la réparation de la boîte à étoupes; c'est principalement pour cette raison que ces pompes foulantes (plumer pumps) ont été généralement substituées aux autres dans tous les cas où on a pu les employer avec sûreté. Ces pompes présentent encore un avantage trèsimportant. Le poids des tiges de pompe dans un puits profond est si considérable que, lorsque finégal ité de la résistance n'est pas détruite à l'aide d'un contre-poids, l'effet utile de la machine qui les met en mous ement, se trouve très-fortement diminué.

Ce fait est si évident que, dès les premiers temps de l'emploi de ces pompes, on avait imaginé d'équilibrer les attirails au moyen de poutres char-.

EMPLOYÉES DANS LES MINES.

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gées de poids et attachées aux tiges tant à la surface qu'a l'intérieur du puits : mais ces appareils,

très-embarrassans par leur étendue, étaient sujets à de fréquens dérangemens et avaient encore l'inconvénient de consommer inutilement, par leur force d'inertie, une partie de la force motrice.

Dans la pompe foulante, les cylindres pleins élèvent la colonne d'eau pendant la descente des tiges, d'où il résulte que le poids de celles-ci se trous.e contre-balancé en partie parce lui de la colonne ascendante. Une partie du contre-poids peut donc être supprimée, et dans une proportion d'au--tant plus grande, que les pompes foulantes ellesmêmes sont employées dans le puits sur une plus

grande hauteur. Dans les mines profondes où l'épuisement des eaux se fait par le moyen de machines à vapeur , les tiges des pistons , assemblées par des frettes et par divers liens de fer d'une grande résistance, ont un poids trèsconsidérable; les masses énormes qu'il fallait employer autrefois pour leur servir de contre-poids causaient des embarras extrêmes, qui ont été tellement diminués par l'usage de la pompe foulante,

que cette machine doit être considérée comme l'une des causes qui ont le plus contribué à augmenter l'effet utile produit clans l'épuisement des eaux. -

On voit dans la planche VI , figure ï , une

autre disposition du piston plein , laquelle change la pompe foulante en pompe élévatoire, et

la rend d'un emploi avantageux pour le

cas où le poids des tiges n'est pas suffisant pour élever la colonne d'eau. Cette disposition se comprend aisément à l'inspection de la figure.