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CHIMIE.
EXTRAITS.
idée me parait appuyée sur les singulières pro-
L'inflammation se détermine vers le centre de la masse à 12 Ou 15 centimètres au-dessous de sa surface : la température est constamment plus élevée en cet endroit que partout ailleurs. Le charbon noir fortement distillé dans des cylindres de
priétés du cyanogène, qui, tout composé qu'il est,. se comporte comme s'il était simple. Rien ne répugne à croire que ces sortes de combinaisons, s'effectuant sous certaines conditions, pourraient acquérir un caractère de stabilité tel que nos moyens actuels deviendraient impuissans pour en opérer la destruction.
5. Note sur l'inflammation spontanée des CHARBONS PULVÉRISÉS; par M. Aubert , colonel d'ar-
tillerie. ( Ann. de ch., t. 45, p. 73.) Dans différentes circonstances il s'était manifesté, dans les poudreries, des inflammations spontanées de charbons le plus souvent au moment où cette substance, mise en morceaux, était brisée par les premiers coups du pilon. On a fait des expériences variées pour reconnaître les conditions qui favorisent cette inflammation ou qui s'y opposent et elles ont constaté les faits
suiva n s
Le charbon trituré dans des tonnes avec des gobilles de bronze parvient à un état de division extrême ; il a alors l'apparence d'un liquide onctueux, et occupe un espace trois fois plus
petit qu'en bâtons de 15 à 16 centimètres de longueur. Dans cet état de division il absorbe l'air beau-
coup plus promptement que lorsqu'il est en bâtons; l'absorption est cependant encore assez lente et demande plusieurs jours pour se terminer; elle est accompagnée d'un dégagement de chaleur que l'on doit regarder comme la véritable cause de l'inflammation spontanée du charbon, et qui s'élève à 170 ou 1800.
fonte, et obtenu dans la proportion de 25 sur ioo de bois, s'échauffe et s'enflamme plus aisément que le charbon roux et que le charbon fait dans des chaudières ouvertes.
Le charbon noir distillé, le plus inflammable des trois, doit être en masse de 3o kilogrammes au moins pour que l'inflammation se détermine . spontanément : pour des charbons moins inflammables, l'inflammation n'a lieu qu'avec des masses plus considérables.
En général l'inflammation est d'autant plus sûre et plus prompte, qu'il s'écoule moins de temps entre la carbonisation et la trituration. Non-seulement l'air est indispensable pour l'inflammation spontanée du charbon, mais il faut
encore qu'il ait un libre accès à sa surface. Le poids dont augmente le charbon jusqu'au moment de son inflammation n'est pas dû uniquement à la fixation de l'air ; il est aussi dû en partie à l'absorption de l'eau. Pendant la trituration l'air n'éprouve aucune altération de la part du charbon : il n'en éprouve pas non plus jusqu'au moment de l'inflammation. Le soufre et le salpêtre ajoutés au charbon lui ôtent la propriété de s'enflammer spontanément: cependant il y a encore absorption d'air et échauffement ; et, bien que l'élévation de la température ne soit pas grande, il est prudent de ne pas laisser les mélanges en trop grandes masses après la trituration.