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FUSION DES MINERAIS DE FER
neau occasionait encore l'affinage du minerai sur les étalages. Les secousses qui étaient ensuite occasionées par les masses affinées finissaient par déranger un peu la marche du fourneau , ce qui
était toujours annoncé par les laitiers qui changeaient de couleur en raison des diverses quantités de fer qu'ils contenaient, et par la nature des fontes que l'on obtenait à la première coulée. Ces fontes n'avaient plus un beau grain, elles étaient d'un gris blanc, à grains fins, serrés et ternes. Elles devenaient ensuite truitées et blanches quand l'allure du fourneau était plus Mauvaise. On a soutenu le fourneau dans ces oscillations pendant. quelques jours ; puis il fut décidé que .
l'on augmenterait encore l'anthracite d'un dixième, ce qui faisait parties égales de coke et d'anthracite. Bientôt on s'aperçut d'un nouveau retard dans
la descente des charges et des projections de laitier plus fréquentes, non - seulement 'par le tympe, niais encore par les tuyères. Nous fîmes varier le vent, le nombre des tuyères, les mélanges, etc., niais on ne vit pas de grandes chances en faveur d'un mieux, lorsque le fatal événement, de la machine soufflante vint arrêter la marche trop pénible du fourneau, après avoir broyé le malheureux ouvrier ajusteur qui était descendu dans un des cylindres, sans avoir prévenu les fondeurs ni le garde-vanne. lie cette première série d'essais nous pûmes conclure, I°. que les minerais de fer carbonaté pouvaient être convertis en fonte avec le mélange de moitié coke de la Loire, et moitié anthracite de
la Mure; 2°. que, la marche du fourneau était pénible ; 30. que la descente des charges étant lente, le produit en fonte par 24 heures ne s'éle-
AVEC L'ANTHRACITE.
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vait pas au delà de i800 à 2000 kil.; 4.. que les fontes étaient de bonne qualité pour les moulages; 5'. que les laitiers, hors l'époque des derangemens, étaient toujours bien purifiés et ne contenaient pas de fer. La consommation des combustibles s'élevait dans ces premiers essais à 3oo ou 400 pour roo
de fonte. Elle eût été moindre s'il eût été pos'sible de marcher plus long-temps sur un même mélange, mais on sent ici qu'en variant si souvent tous les élémens il fallait toujours que la température des fourneaux fût élevée pour prévenir tout engorgement. On avait fait sûrement un grand pas en employant les 5 dixièmes d'anthracite, mais il restait encore à trouver les moyens de faire descendre les charges plus rapidement, d'éviter les projections des laitiers et l'affinage de la fonte sur les étalages, de connaître la quantité de minerai que l'on pourrait fondre avec le mélange des combustibles , et enfin de s'assurer si on pourrait dépasser les. 5 dixièmes d'anthracite. TROISIÈME PARTIE.
Secondfondage sous la gestion de M. Robin. Les accidens survenus à la machine 'ayant été
réparés par M. Robin, et_ le creuset du hautfourneau ayant été refait , on mit à feu de nouveau pour commencer une seconde série d'expériences.
Il fut arrêté que l'on procéderait de suite avec moitié coke et moitié anthracite, pour faire suite aux premiers essais , en prenant toutes les mesures convenables pour éviter les projections de laitier , les accrochemens sur les étalages et la