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ÉPUISEMENT DES EAUX
DES MINES DE RIVE-DE-GIEP.
tous les moyens en son pouvoir. Il serait même
ter des travaux des voisins. De là des capitaux
Le terrain houiller a été divisé en un grand
beaucoup trop nombreux et dont le sol est criblé; de là le désordre dans les travaux et le gaspillage des richesses minérales ; de là la surveil-
bien à désirer que les lois lui donnassent les moyens de la rendre obligatoire.
nombre de concessions dont quelques- unes n'ont pas plus de io à 14 hectares d'étendue superficielle. On a souvent pris pour limite entre deux concessions voisines' "e thalweg d'un ruisseau ou d'une rivière, ce qui ea des inconvéniens graves en général , parce que les exploi tans de la concession supérieure n'ont aucun intérêt à ménager le massif de houille destiné à soutenir le terrain au-dessous du ruisseau et à prévenir des fissures qui amèneraient les eaux dans les travaux souterrains. Les eaux introduites se déversent en effet dans la mine la plus profonde. C'est ainsi que les puits de la Cappe avaient à extraire toutes les eaux provenant des infiltrations de la Dureze, tandis que les mines comprises dans l'enclave de la concession de la Montagne-du-Feu étaient exploitées sans frais d'épuisement. Au reste les limites des concessions n'ont jamais été respectées et n'ont existé que sur le papier. Dès avant les ordonnances qui les créaient, elles étaient partagées par des actes particuliers en plusieurs parcelles qui ont continué d'être exploitées par des sociétés rivales. C'est ainsi que la concession du Gourd-Marin a été divisée en grand et en petit Gourd-Marin; que la concession de la Montagnedu-Feu renferme trois exploitations, la Chiehonne, la Chaudière et la Montagne-du-Feu; que la concession de la Cappe en contient quatre , la concession du Sardon deux, etc., etc. Chacune de ces sèciétés. exploitant :une étendue de Io à 25 ou 3o hectares, poussait ses travaux sans s'inquié-
considérables consacrés à des creusemens de puits
lance administrative rendue plus difficile et presque tout-à-fait impossible; de là enfin des procès interminables entre les exploitans d'une seule et même concession ou des concessions voisines,
procès dans lesquels le temps amène toujours de nouveaux intervenans et de nouvelles complications. En un-mot , sous le régime des concessions,
les choses sont restées à peu près ce qu'elles
étaient avant , malgré l'art. 7 de la loi du 2 I avril 1810 , qui veut qu'aucune concession ne puisse être vendue par lots ou partagée sans l'autorisation du gouvernement. Ce morcellement, poussé à l'extrême, rendra sans doute plus difficile aujourd'hui l'association de toutes les parties intéressées à un projet général d'épuisement. Toutefois il y a lieu d'espérer que les données numériques positives contenues dans notre rapport d'experts , et qui étaient restées inconnues jusqu'ici , contribueront d'une manière efficace à déterminer cette association. Ce rapport, en précisant l'état .des choses, prouve que l'épuisement des mines intéressées dans la contestation ne présente aucune difficulté sérieuse, et n'occasionera , en frais de premier établissement qu'une dépense, de 110,000 à 13o,000 fr. : dépense bien faible eu égard aux résultats qu'elle doit produire.
C. C.