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ANALYSE
décanter la liqueur, lorsque son pouvoir de décolorer l'indigo se trouve très-affaibli, pour la remplacer par une dissolution neuve, on peut en quelques jours oxider complétement un poids de 5à 10 grammes de matière ferrugineuse. La chaleur accélère boucoup l'oxidation. Le fer est amené en
totalité à l'état d'hydrate de peroxide : en traitant cet hydrate par l'acide muriatique , après l'avoir lavé, on le dissout, et il reste du charbon mélangé de silice. Mais malheureusement ce pro-
cédé d'analyse, qui serait simple et commode, ne donne pas des résultats exacts. L'expérience a prouvé que l'action du chlorite détruit toujours une certaine quantité de carbone, et que la proportion que l'on en obtient est d'autant moindre que la fonte renferme plus de silicium. On remarque effectivement qu'il se manifeste dans la masse de limaille une effervescence toujours sen-
sible et qui est même très-vive quand il y a
beaucoup de silicium il est probable que l'eau est décomposée à la faveur de ce corps, et qu'il se forme des composés carbonés solubles ou ga:
zeux. Chlorure d'argent.
6°. M. Berzélius analyse les fontes .par le moyen du chlorure d'argent. Il place au fond d'un vase un morceau de chlorure d'argent fondu bien pur, et qui doit peser 7 à 8 fois autant que le morceau de fonte à analyser : il pose ce morceau de fonte sur le chlorure; il remplit le vase d'eau aiguisée d'une très-petite quantité d'acide muriatique il le bouche et il l'abandonne à lui-même :
le chlorure est réduit peu à peu par le fer et transformé en argent métallique; le chlorure de fer qui se produit se dissout dans l'eau, et le carbone reste en une seule masse sur le gâteau d'ar-
DES FONTES ET ACIERS.
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gent. Ce procédé est d'une exécution facile et donne des résultats très-exacts quand il n'y a pas de silicium dans la fonte ; mais la présence du silicium occasione probablement une petite perte
sur le carbone, parce qu'au moment où le silicium est mis à nu il décompose l'eau avec dégagement de gaz hydrogène, et qu'il doit se former alors une certaine quantité d'hydrogène carboné ou de matière huileuse. 7°. En faisant passer du chlore gazeux et parfaitement desséché sur de la fonte chauffée au rouge tout le fer est amené à l'état de perchlorure et le charbon reste pur. Pour faire l'opération on se sert d'un tube de .verre à deux boules: on met la fonte dans la première, que l'on chauffe à la
Chlore gazeux.
lampe et l'on condense le chlorure da fer dans la se-
conde. Si le chlore était humide il se produirait une certaine quantité d'acide carbonique et il y aurait perte de carbone. 8°. Au lieu d'employer le chlore à l'état de. gaz, par voie sèche, on peut le faire agir sur les fontes par voie humide, à l'état de dissolution dans
l'eau. Quand on veut procéder de cette manière on met un poids déterminé de fonte en limaille ou en poudre dans un vase aux trois quarts plein d'eau
que l'on tient constamment à une chaleur tiède, et l'on fait passer dans la liqueur un courant de chlore, jusqu'à ce que tout le fer soit attaqué, et en ayant soin d'agiter très-fréquemment. Comme la dissolution ne s'effectue que lentement, et que la liqueur se trouve constamment exposée au contact de l'air, il se l'orme une certaine quantité de per-
oxide de fer, qui reste avec le résidu charbonneux, mais on enlève facilement cet oxide par le moyeu de l'acide muriatique.
Chlore liquide.