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ANALYSE
fourneaux de la manufacture de porcelaine- de Sèvres. J'ai effectivement obtenu des culots bien fondus accompagnés de beaucoup de grenailles, et en soumettant le tout à une seconde fusion je me suis procuré des culots, du poids de cinq à six cents grammes, imitant le wootz de l'Inde. Ces culots étaient attaquables par la lime et recevaient l'empreinte du marteau , cependant plusieurs artistes, habitués à travailler l'acier, ont essayé sans succès de les forger. Comme cet acier avait absolument la même composition que l'acier
fondu ordinaire, on doit croire que son défaut de malléabilité tient à quelques circonstances de refroidissement des culots ; je dois d'ailleurs ajouter que ceux-ci présentaient un grand nombre de cavités dans leur intérieur. Je pense qu'il conviendrait de répéter ces expériences en grand et qu'il y a lieu d'espérer que l'on parviendrait à préparer de l'acier fondu à très-bas prix, en employant les battitures dont on -ne _tire aujour-
d'hui presqu'aucun parti, quoiqu'il s'en produise des quantités considérables dans toutes
les grandes usines à fer. Si l'on effectuait la réduction dans des creusets il faudrait employer 22 à 23 p. de charbon de bois pour ioo p. de battitures , mais le procédé serait alors peu économique. Je crois que l'on pourrait réussir en opérant sur de grandes masses, dans des fourneaux à réverbère que l'on chaufferait de manière que la flamme ne fût pas oxidante , et en employant un certain excès de charbon. Dans tous les cas les battitures et le réductif seraient préalablement moulus, et mélangés ensuite intimement l'un avec l'autre. Si, comme quelques personnes le supposent, les bons aciers contiennent ton-
DES FONTES ET ACIERS.
229 jours du phosphore , il serait facile de satisfaire à cette condition, en mêlant au charbon une certaine quantité d'os calcinés en poudre.
(4) Acier fondu anglais, étiré en barres de 4 ou
5 millimètres de côté, dit acier Hausmann. On l'a analysé par le moyen du brôme et de l'iode. Ces analyses ont donné lieu à l'observation d'un Carbure de phénomène de cémentation intéressant. Ayant mis fer' à digérer de l'acier fondu cassé en morceaux de 2 à 3
centimètres de longueur dans de l'eau mêlée de brôme ou d'iode, en quantité insuffisante pour dissoudre tout le fer, et ayant décanté les liqueurs,
au bout de quelques jours, au moment où le
brôme et l'iode se trouvaient à peu près saturés, les morceaux d'acier que l'on a retrouvés au fond du vase avaient conservé leur forme et leur apparence primitives, et il semblait qu'ils n'eussent éprouvé aucune altération ; mais on a bientôt reconnu qu'ils avaient au contraire été très-fortement attaqués. Ils conservaient bien quelque consistance, mais ils se cassaient entre les doigts comme des morceaux de charbon. Ils étaient compactes, à cassure grenue, fine et serrée-donnue celle de l'acier , et d'un gris noir un peu métalloïde :
ils tachaient le papier en gris comme la plombagine; on aurait pu les employer comme crayons;
en grattant ces morceaux avec un canif, il est
resté une partie solide en forme d'aiguille et qui, en occupait l'axe , c'était de l'acier intact. La portion attaquée traitée de nouveau par le brôme ou par l'iode s'est convertie en carbone pur, et il s'est dissout du c'était donc du carbure de fer. Or l'analysefer, a fait voir que ce carbure se compose