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DE TOULOUSE.
LA FONDERIE DE CANONS
Le bronze coulé dans un moule en sable se remplit de souillures produites par le dégage-
Moulage en
sable.
ment des gaz qui n'ont pu se faire jour
au
travers des parois trop compactes du moule. Il se forme, pendant le refroidissement, une exsudation de l'étain, qui se porte vers la base et vers la surface de la pièce, s'infiltre dans le sable du et forme une croûte qui devient trèsmoule' difficile à détacher après le refroidissement. Un phénomène très-remarquable et qui se lie aux propriétés les plus importantes du bronze, se manifeste souvent deux ou trois minutes après la coulée. Il s'établit vers le jet un bouillonnement d'autant plus prolongé que la pièce est plus considérable et que sa température est plus élevée. Le bronze extravasé se fige sous la forme d'un champignon : son titre, en étain, est beaucoup plus élevé que celui de la coulée, il contient 0,19 de ce métal. Il est facile, d'après ce qui précède,
d'expliquer ce fait. Lors du partage qui s'est opéré dans la masse, le plus riche en cuivre s'est solidifié, et l'autre est demeuré liquide
les gaz , en remontant au travers de la masse métallique, chassent devant eux l'alliage fondu. qu'elle recèle encore.
Le moulage en sable a d'ailleurs été reconnu très-vicieux, et il a été complétement abandonné à la fonderie de Toulouse pour le moulage en terre.
Dans le moulage en terre, quelques-uns des. inconvéniens qu'on vient de signaler disparaissent , et les autres sont en général moins prononcés : la porosité de la matière permet au gaz de traverser les parois du moule , et la pièce vient ordinairement sans soufflures; les taches d'étain,
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sont moins fréquentes, le dépouillement est plus facile et le titre plus uniforme. Une longue expérience de cette manière d'o- Variaotin pérer a conduit aux résultats suivans. titre. La proportion d'étain diminue de la culasse à
la partie supérieure de la masselotte, et l'affaiblissement du titre n'est pas uniforme; il devient d'autant plus rapide qu'on s'éloigne plus de la base.
Le titre décroît de l'axe à un point déterminé voisin de la circonférence. De ce point à la surface, il croît, mais d'une manière insensible. Le titre moyen de la pièce de bronze est un peu plus faible que celui de la coulée, à cause des infiltrations de l'étain dans les terres. Quand on a retranché la masselotte, dont le titre est plus bas,le titre du canon devient plus élevé que celui de la coulée.
Lorsque le forage a enlevé le noyau intérieur
dont la teneur en étain surpasse la richesse moyenne ; lorsqu'on a gratté sur le tour la surface de la bouche à feu , le titre général de la pièce est à peu près égal au titre général de la coulée.
Plus on a coulé chaud , plus l'alliage est homogène; plus sa densité et sa tenacité sont grandes, plus il y a de pertes par infiltration , plus le dépouillement est pénible et difficile. Ces résultats vont d'ailleurs être mis en évidence par le tableau suivant qui représente la moyenne d'un grand nombre d'essais.