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ai. Sur un nouveau moyen de préparer la
NAPHTALINE, et sur son analyse; par M. Lau-
rent. ( Ann. de Ch., t. 49, p. 214.) C'est àM. Kidd que l'on doit la découverte de la naphtaline. Il l'a préparée en faisant passer le goudron de la houille à travers un tube incandescent , etc. ; mais il n'en obtint ainsi qu'une trèspetite proportion. 0:
J'ai distillé du goudron de houille dans une cornue de verre, à laquelle était adaptée une allonge de fer-b] anc, et j'ai augmenté la chaleur graduellement. il a passé une huile limpide légèrement colorée en jaune, puis une huile qui se solidifia à une température voisine de zéro; après quoi vint une substance jaune qui se condense en une masse visqueuse ou grenue, d'un jaune orange , d'une odeur très-forte et très-désagréable, et vers la fin la matière
se boursouffla , en laissant échapper ce produit semblable au réalgar qui a été observé par M. Ro-
biquet. La naphtaline se trouve dans les deux premiers produits huileux. Pour l'extraire, on fait refroidir ces huiles à Io° , on exprime dans un vase la naphtaline qui cristallise et on l'agite avec de l'alcool froid , qui dissout l'huile et la matière visqueuse adhérente ; on l'exprime de nouveau, etc., pour l'avoir parfaitement pure, il est nécessaire de la sublimer à une douce chaleur, ou de la dissoudre dans l'alcool bouillant.
Mais le moyen de préparation suivant donne de bien meilleurs résultats. On distille du goudron jusqu'à réduction de son volume à moitié; on introduit les huiles condensées dans une cornue tubulée , munie d'un récipient refroidi à zéro,
et l'on y fait passer un courant de chlore peu-
EXTEAITS. 325 dant plusieurs jours de suite. La liqueur s'échauffe,.'-
il s'en dégage des vapeurs d'acide hydrocklorique d'une odeur désagréable, et l'huile devient aussi noire que le goudron. On l'agite avec de l'eau qui lui enlève de l'acide hydroçhlorique , on distille l'huile restante, et on sépare la naphtaline du produit condensé par refroidissement, ainsi qu'il est dit plus haut. La naphtaline se distingue par l'odeur de narcisse qui lui est propre. Elle cristallise en feuilles rhomboïdales, excessivement minces, et dont les angles son t d'environ 122 et78°. c. Elle est soluble
à chaud dans l'alcool et l'éther ; les acides mu-
riatique , acétique et oxalique la dissolvent à
chaud, en prenant une couleur d'ceillet pourpré, et l'abandonnent par le refroidissement. Elle se combine sans s'altérer avec l'acide sulfurique. Le chlore et le brôme l'attaquent vivement. L'iode, le phosphore, le soufre, Je chlorure de soufre et le sulfure de carbone ne l'altèrent pas. Le potassium s'y fond sans s'altérer. Elle donne, avec l'acide nitrique, des produits compliqués. Dans la distillation du goudron on obtient un résidu charbonneux, infusible; mais, si on arrête l'opération avant qu'il ne se boursouffle par le refroidissement, il se solidifie en une masse résineuse d'un brun noir, possédant une cassure conchoïdale, susceptible de se mouler à chaud, et de recevoir les empreintes les plus délicates. Cette matière pourrait être employée plus avantageusement que le plâtre pour mouler différens objets. J'ai trouvé la naphtaline composée de Carbone. 0,9395 5 at Hydrogène.
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Ce qui s'accorde avec l'analyse de M. Faraday.