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ANALYSES 496 Suivant M. Tassaert , le verre à glace de Saint-
Gobain contient , terme moyen , o,76 de silice et alumine 17 de soude, o,o6 de chaux et 0,01 d'oxide de fer, de manganèse et de cuivre. L'oxide de cuivre provient des cuillers et des spatules, et lui donne souvent une teinte bleue très-prononcée. Autrefois on exigeait dans le commerce que la teinte fiât légèrement verte ; maintenant on demande qu'elle soit légèrement jaune. On prépare ce verre avec un mélange de sable blanc, de carbonate de soude et de chaux caustique. Il résulte des analyses précédentes que les verres blancs sont des silicates qui contiennent au moins deux bases , la chaux et un alcali. L'alcali peut
être la potasse ou la soude, ou un mélange de l'un et de l'autre. La fitsibilité de ces verres dépend des proportions relatives des trois élémens dont ils se composent; elle est d'autant plus grande
que la proportion de silice est moins forte , et pour une même quantité de silice elle s'accroît
avec la proportion de l'alcali. Leur dureté dépend
principalement de la proportion de la silice et augmente avec cette proportion. Les plus fusibles
sont aussi ceux qui se laissent le plus aisément attaquer par les acides, et par conséquent ceux qui s'altèrent le plus par une longue exposition à l'air. On pourrait obtenir des verres très-durs, très-beaux et de tel degré de fusibilité que l'on voudrait avec de la silice et un alcali seulement mais ils auraient peu de tenacité est d'élasticité ; la présence de la chaux est nécessaire pour leur donner ces qualités. 11 est très-probable que d'autres bases, comme la baryte et la magnésie,
49j employée partout. Là oit le combustible est très'DE SUBSTANCES MINÉRALES.
cher, tés fahricans ont intérêt à faire du verre très-fusible, et par conséquent à employer beaucoup d'alcali ; mais ces sortes de verres sont de mauvaise qualité, et finissent par se couvrir d'efflorescence à l'air. Dans les lieux où, au contraire, le .combustible est à vil prix, ou économise l'acali 4et l'on fabrique des verres excellens. Comme les silicates multiples ont une fusibilité qui est toujours plus grande que la fusibilité moyenne des 'silicates qu'ils renferment , il est évident qu'il y aurait de l'avantage à employer dans la fabrication des verres un mélange de carbonate de potasse et de carbonate de soude, au lieu de se servir de l'un ou de l'autre seulement, comme cela se fait presque toujours. De cette manière, avec une même quan-
tité pondérale de matières alcalines, on obtiendrait des verres plus fusibles, et qui par conséquent consommeraient moins -de combustible qu'en em-
ployant la potasse ou la soude isolément ; et ces verres seraient cependant aussi durs et aussi inaltérables , puisqu'ils ne renfermeraient pas une plus grande proportion de bases. Ferres à pivettes. On appelle ainsi les verres communs d'un vert pâle craigne - marine, dont on fait des fioles à médecine et toute la verrerie commune. Ces verres sont durs , solides , et ils ont la propriété très-précieuse d'aller sur le feu beaucoup mieux que les verres blancs. Voici la composition de quatre sortes de verres à pivettes pris dans le commerce et façonnés en instrumens de chimie.
auraient le même effet ; mais, comme la chaux est
commune et à bas prix, il est naturel qu'on l'ait Tome III, 1833.