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GROUPE
DU CANTAL.
une ouverture tournée du côté des hameaux de .Benex et de Baimont. Les pentes intérieures et extérieures de cette arête courbe sont couvertes de bois; son centre est occupé par une prairie très-unie,, désignée dans le pays sous le nom de Font du Vacher; cette prairie, quoique peu étendue, est partagée, à cause de la, bonté de son
vallées et forment de larges plateaux inclinés vers
sol, entre plusieurs vacheries. Il y existe plusieurs sources dont les eaux s'écoulent par un sillon latéral qui passe entre le pied du rocher de l'Usclade et
celui de la montagne d'En-Gnou, et qui, à une petite distance de son origine, devient très-incliné.
Il se réunit au torrent principal de la vallée de Mandailles, au-dessous des villages de Benex et
de Raimont. Du haut du Puy de Gnon le Font du Vacher fait, à la couleur près, l'effet d'un de ces lacs qui occupent de petits cratères. Du reste , cette cavité, en forme d'entonnoir irrégulièrement
échancré, ne mérite sous aucun point de vue le titre de cratère. Le Puy de Gnou, quoique sensiblement moins
élevé que le plomb du Cantal et le Puy-Marie, est plus favorablement placé que ceux-ci pour saisir la dispositi On générale du groupe du Cantal, lorsqu'on a pris par des courses antérieures une idée générale de la disposition de ses diverses parties.
On domine de cette cime les points où les vallées de Mandailles, de Vie, de Murat, de Dienne
et du Falgoux prennent naissance, et l'on suit de loin leurs directions, qui divergent du centre du ,massif à la manière des rayons d'un cercle. La vue
se repose sur les tranches presque perpendiculaires des assises successives de trachytes , de con-
glomérats et de basaltes, qui séparent ces mêmes
l'extérieur du groupe. Tous ces escarpemens faisant face au Puy-deGnou, un observateur placé à sa cime embrasse
facilité leur ensemble, et peut juger de les la régularité avec laquelle s'interstratiiient avec
aspect trachytes et les conglomérats. Leur du cirque de Gavarrappelle assez bien celui
nie dans les Pyrénées, et de tant d'autres escarle *Jura et les pemens circulaires répandus dans Alpes.
Vues de ce point central, les assises de trachytes , de basaltes et de conglomérats parais-
sent horizontales, parce qu'elles se dessinent en effet par des lignes horizontales dans le grand escarpement circulaire ; mais, en s'éloignant du centre, on reconnaît aisément qu'elles plongent de toutes parts vers l'extérieur sous des angles va- inclinaisons des nappes riables , qui vont, en quelques points, jusqu'à trachityques. ' ; ces angles ne deviennent nuls qu'an basaltiques plus de 2o la circonférence du groupe, et ils ne sont jamais remplacés par une inclinaison inverse. Ici la nature a réalisé d'elle-même la section cylindrique concentrique à l'axe de soulèvement que, dans notre introduction, nous proposions de faire comparativement dans les cônes volcaniques de soulèvement et d'éruption. La continuité des lignes qui se dessinent sur la surface des escarpemens qui font face au puy de Gnou, nous a paru contraster fortement avec la discontinuité qui ne pourrait manquer d'exister dans une section semblable produite par l'écroulement de la partie centrale d'un cône d'éruption formé par de la sur-addition graduelle d'un grand nombre coulées étroites.