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STATISTIQUE.
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STATISTIQUE.
laminoirs à barreaux et affineries pour la conversion de la fonte en acier (i). Le tableau de la production de la fonte brute, de la fonte moulée et du fer pendant les années
de forge 1824-1825 à 1827-1828, avait été
publié en 1829, avec les procès-verbaux de l'enquête sur les fers, et le rapport de la commission d'enquête ; nous complétons ici ce tableau jusques et y compris l'année 1831-1832. Ces documens statistiques, et ceux qui seront publiés par la suite, doivent éclairer les questions
importantes qui intéressent notre industrie; et sous ce rapport, ils auront une véritable utilité. En effet, les questions d'économie politique
ne peuvent se passer du secours de la statistique. Napoléon l'appelait le budget des choses; et cette définition en montre assez l'importance. Pour tirer des conséquences des faits, il faut d'abord que ces faits soient bien connus. La statistique les recueille, les expose, les coordonne. Elle ne serait qu'une
chose vaine si elle ne se rattachait point à des observations et à des études sur la richesse et la prospérité des nations, sur les causes qui les augmentent ou qui les altèrent, sur les moyens de soutenir et d'encourager le travail, premier élément de cette richesse, premier gage de cette prospérité. En la considérant ainsi, il est évident (1) Une autre erreur d'impression s'est glissée à la troisième colonne du tableau de la production des mines
en 1830. L'addition des nombres de cette colonne est de 6011.75. C'est ce chiffre qu'il faut lire au lieu de 5038.93.
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qu'on doit réunir avec soin tous les documens
qui peuvent jeter quelques lumières sur des sujets aussi graves. Tel fait paraît indifférent,
tel détail semble sans valeur au premier as-
pect, qui, rapprochés d'autres faits auxquels ils se rapportent, de circonstances auxquelles ils se lient, a,joutent à leur autorité. Il faut donc procéder dans cette matière, comme dans toutes, avec un esprit de critique, c'est-à-dire, s'attacher à discerner les faits qui offrent véritablement de l'intérêt, et par eux-mêmes, et par les conséquences qu'on peut en tirer. Si ces réflexions générales ont quelque vérité, on sent combien la statistique, appliquée à l'industrie minéralogique et métallurgique, doit avoir d'importance.
L'administration en comprend la nécessité et les avantages; là aussi nous sommes dans une voie de progrès, et sans doute les travaux de cette nature ne resteront pas stériles. En présence des faits matériels, se grouperont des rapprochemens curieux; nos richesses minérales plus complétemen t étudiées seront mieux connues ; la produc-
tion et le traitement des métaux y gagneront à leur tour, et ces résultats seront profitables à l'industrie. Attentive à tout ce qui se passe autour
d'elle, celle-ci a un double problème à résou-
dre : faire le mieux possible et au meilleur
marché possible. Engagée dans une lutte marquée par bien des revers, elle l'a soutenue avec persévérance; elle doit continuer des efforts qui lui promettent un meilleur avenir. Perfectionner les méthodes anciennes, introduire des procédés nouveaux et éprouvés là où sans leur secours la chute serait certaine, tel doit être