Annales des Mines (1833, série 3, volume 4) [Image 6]

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SUR LES SULFURES

Dans le second cas j'ai obtenu tout le plomb, contenu dans la galène, ou le double de la quantité précédente, et le déchet que l'on remarque ne provient, dans l'un et l'autre cas, que de la vaporisation qui est assez intense, car chaque fois qu'on découvrait le creuset il se dégageait une forte. flamme blanche bleuâtre. La matte avait tous les caractères de sulfure de cuivre pur et l'on n'a trouvé que de très-petites grenailles de ce métal à la base du culot de plomb. Pour obtenir des résultats aussi précis, il ne s'agit que de laisser refroidir graduellement le creuset,

par ce moyen, la liquation des métaux d'avec les. sulfures s'opère aussi parfaitement que possible. Les métallurgistes ont basé divers traitemens sur cette propriété du cuivre; ainsi pour les galènes cuprifères on obtient d'abord des uranes plombeuses qui, après plusieurs refontes, deviennent de plus en plus riches en sulfure de cuivre et que l'on finit par traiter pour ce dernier métal, A Schemnitz, du temps de Jars et Duhamel on., avait imaginé un procédé de séparation de l'or et l'argent d'avec les mattes cuivreuses, qui était. fondé sur les mêmes lois d'affinité, et qui évitait des frais de traitemens compliqués et dispendieux. Les mattes cuivreuses aurifères, obtenues par le traitement des pyrites, étaient fôndues au, fourneau à manche avec de la litharge. L'or rnétallique ne pouvant pas s'unir au soufre, ni par conséquent au sulfure de cuivre, se concentrait dans le plomb réduit. Il est évident que le procédé eût été loin d'être parfait si le sulfure de cuivre eût cédé du soufreà ce dernier métal. Nous pouvons conclure de ces divers faits, que

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MÉTALLIQUES.

le cuivre est un excellent désulfurant pour la galène, et que, si on ne l'emploie pas, c'est plutôt à cause de son prix élevé, et parce que son excès se réunit au plomb, qu'a cause d'une imparfaite' réduction. 20. SuPeure de fer. Le fer se comporte avec la galène comme le cuivre, mais, son sulfure contenant beaucoup plus de soufre , il est d'un emploi plus avantageux ; aussi a-t-il été déjà très-anciennement employé à cet usage, et l'expérience a démontré qu'environ 0,25 de fer métallique suffisait, ou autrement qu'il fallait employer r at. de galène pour r at. de fer métallique, c'est-à-dire rigoureusement 0,22 de ce dernier métal. Le produit est d'une part du proto-sulfure de fer Fe S2 et de l'autre environ

8o pour roo de plomb métallique; la perte ne roule que sur la vaporisation, et sur une trèsfaible imbibition de plomb dans la matte. Si l'on n'emploie que la moitié du fer nécessaire, comme dans le mélange suivant que l'on a traité à 5o pyrométriques. Sulfure de plomb.. . Fer métallique

.

2 at. at.

66' Go

"

On obtient un plomb très-aigre, imbibé de matte, qui se détache d'ailleurs assez imparfaitement de celle-ci; Son poids s'élève à

D'où matte.

21'41 66 6o

45,2o

C'est-à-dire que l'on n'obtient qu'environ la moi-

tié du plomb contenu dans la galène, et que la matte est formée par un sulfure double des deux