Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
RECHERCHE ET EXPLOITATION
DU SEL GEMME,
n'en avait encore entendu parler, .et où les mifleurs français, sauf ceux peut-être qui .ont des relations suivies avec l'Allemagne , n'en étaient pas non plus encore instruits. Le premier coup de sonde fut donné le 7 juillet 1818 , au lieu dit le Haut cle-la Forêt; mais. que l'on abandonna bientôt pour se porter à un point plus rapproché du fond de la vallée à un et
Après avoir fait constater sa découverte, la compagnie Thonnellier s'empressa de former une demande en concession. Une pareille demande paraissant en présence d'une loi qui précisément laisse beaucoup de doute sur l'intention du législateur au sujet du sel gemme,
42
demi kilomètre au sud-ouest de Vie, à gauche, et, près de Dieuze à Nancy. C'est là que, le 15 mai, 1819, le sel gemme fut touché pour la première
fois à la profondeur de 65m.1; déjà les terres avaient commencé à être salées 15 mètres plus. haut.: .Ce sondage fut ensuite poussé jusqu'à1°6-.2, ayant traversé uneeépaisseur de 35m.9 de sel en six bancs, et sans que la limite du sixième eût été atteinte.
Pour compléter ces données , deux autres trous de sonde furent poussés, de, l'avis des ingénieurs des mines, le premier au canton clic-
ks Olives, à un kilomètre et demi environ au, S.-S.-E. de la ville; le second., dans ville même près de l'église. Le premier a. atteint le ' sel à 73m.3 de profondeur; le second à 76 niée tres (i). Ces trois sondages n'ont traversé d'autre
fOrmation que celle des marnes irrisées qui règne presqu'exclusivement dans la contrée; les couches perforées consistant presqu'uniquement en marnes ou argiles et gypse eu partie anhydre. .
,
(1) Ce dernier sondage d présenté une circonstance intéressante: c'est qu'il a traversé à 5 mètres de profondeur, et sur l'épaisseur de om.66, cette sorte de fondation, qui, sous le nom de briquetage, a plus d'une fois attiré l'attention des antiquaires. ( Voir le mémoire précité
de M. Dupré, page 5, etc.
)
43
menaçant d'ailleurs, non-seulement des fortunes
particulières, mais encore la fortune de tous puisque les salines de l'Est sont la propriété de l'Etat ; une pareille demande, dis-je, devait faire naître de graves difficultés. Aussi l'administration pensa-t-elle qu'avant de s'arrêter à une solution,
il fallait qu'elle fût mieux à même d'apprécier l'importance de la découverte de la compagnie Thonnellier ; et, pour cela, que de nouvelles ex-
plorations fussent faites, et beaucoup plus en grand. Un arrêté du ministre de l'intérieur, en date du 1er. avril 1821 , prescrivit donc que des travaux de recherches par puits et galeries, et de nouveaux sondages seraient exécutés par l'administration des mines, pour faire connaître la position et la nature des gites de sel gemme, tant à Vie que dans la contrée environnante; la compagnie Thonnellier étant chargée, à titre d'entrepreneur, d'après son offre, de procurer les matériaux et moyens d'exécution nécessaires, et de subvenir aux dépenses, pour en être ultérieurement remboursée par qui de droit. Ces travaux furent commencés en juin 1821,
et continués jusqu'au II décembre 1825, où je fus forcé de les suspendre, ne pouvant plus, avec les moyens qui étaient à ma disposition, dompter
les eaux qui venaient de faire irruption dans la mine. Mais, à cette même époque, les diverses questions contentieuses, qui s'étaient élevées au sujet du