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A .LA SURFACE DE LA MORÉE.
DES DÉPÔTS TERRESTRES;
depuis Mistra jusqu'à la région Montueuse du' Lycovouno. Ce dépôt est formé, ici, comme au pied de tous les anciens rivages escarpés de la Grèce, par des fragmens calcaires de toute grosseur, unis par le ciment calcaire et ferrugineux dont nous avons parlé ; ses caractères se rapprochent davantage des dépôts détritiques que des.
alluvions; il repose sur la surface déjà dénudée du terrain tertiaire, et supporte de véritables alluvionsd'un âge plus récent, quoique antérieur à la.période actuelle; celles-ci,beaucoup moins ferrugineuses , forment ces bancs réguliers et horizontaux , au-dessous desquels sortent les belles -
sources d'Avani et de Slavo-Choico (Amyclée); à la surface de ce dernier dépôt , et surtout dans desexcavations, qui le sillonnent, on trouve à l'ouverture des gorges de Mistra et de Paroria un terrain de transport violent ou clysmien , un véritable diluvium. Il se compose d'un amas incohérent, de couleur grisâtre, formé de fragmens, de roches schisteuses et de sable quartzeux enveloppantdes blocs d'anagénites, qui ont souvent plusieurs mètres de diamètre. Cet agglomérat contraste bien par sa couleur et sa nature ( if n'est pas effervescent) avec les alluvions anciennes , formées de débris calcaires et de terres ocreuses , au milieu desquelles il repose dans le lit de la Pantalimonia , et dans la ville même de Mistra. Les blocs répandus en grand nombre à la surface du sol , sont distribués en traînées à partir de l'ouverture de la gorge jusqu'à la distance de i5oo à 2000 mètres, et ne peuvent manquer de fixer l'attention , autant par. la beauté de la roche ( anagénite verte à quartz rose) que par son étrangeté au milieu des
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ViOCS de la vallée. Nous avons dit, dans la des-
cription des terrains anciens de la Morée ( chapitre III, p. loo), que ices blocs provenaient des sommets de la chaîne, oi ils forment des .bancs et au milieu du terrain des marbres talqueux' employés àfaire des que les anciens les'iavaient meules ; la présenc.i-de beaucoup .de cesjnetiles antiques ou brisées!, ou ébauchées, nous a signalé, dans la partie basse des jardins de Mistra la position du bourg d'Aleisia , où,. suivant Pausanias, la meule 4.ut. inventée. Ce phénomène .de bleeserratiques ne paraît pas limité à la gorge de Mistra ; nous en avons trouvé, mais composés de Calcaire ou de quartz, jusqu'audessous d'Amyclée..On voit, à en poavoir douter,
qu'ils ont été lancés clans la plaine, par les ouvertures étroites des gorges à une époque que l'on ne peut porter au delà du commencement de l'époque actuelle. Les environs de Mistra montrent les, ,résultats
d'une catastrophe encore plus récente, nt dont l'histoire nous a conservé le souvenir. Si 'on re-
mâte les collines au nord de la ville dans la direction de Tripi et du beau cyprès de StaVro, que tous les voyageurs vont admirer, on trouve- à la surface du sol des éminences qui, par leur forme étrange et leur composition, ne peuveritmanquer de fixer l'attention. Le sol formé de schistes alumineux profon-
dément ravinés, est recouvert de collines for-
mées de grandes masses, et non de fragmens, de calcaires siliceux, de quartzites et de schistes de diverses natures entassées confusément. Les cassures
sont encore fraîches et les arêtes vives, et en s'écartant du lieu où les principales masses sont en-