Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
234
SUR LES SULFURES
MÉTALLIQUES.
235
plement d'argent métallique comme précédemment. On pourrait donc conclure de ces faits, autant qu'il est permis de le faire en appliquant des opérations aussi brusques à la marche de la nature, que la galène à grains d'acier qui est ordinairement si argentifère ne doit cette finesse qu'a l'argent métallique intercalé et non pas au sulfure de ce dernier métal , d'autant plus que, comme je l'ai mentionné, le grain était à son minimum de grosseur vers les points de contact de l'argent et ce qui m'autorise encore à tirer cette conséquence, c'est que je possède dans ma collection un morceau de galène de Lacroix aux Mines
et que le surplus de ce sulfure serait resté dans
(Vosges), renfermant, dans ses cavités, de l'argent
précédents en établissent suffisamment la théorie.
natif ramuleux qui montre absolument la même texture et dans le même ordre relativement à la distance de l'argent métallique. Un mélange d'argent métallique i at. et de sulfure de plomb Chauffé au creuset brasqué , à 15o° pyr. , a laissé un culot total pesant
13,52 4,95
D'où vaporisation
I
28,47
21,45 7,02
Le culot était imparfaitement ductile, recou-
vert superficiellement d'une couche mince de sulfure de plomb ; dans la cassure, il était généralement gris, à grain fin, mais peu homogène, car l'argent était presque pur à la base. Soumis à la coupelle il a laissé argent 13,37 il y a donc eu un déchet sur celui-ci, par
vaporisation ou peut-être accidentellement, d'environ. Quoi qu'il en soit, il paraîtrait qu'il ne se serait vaporisé essentiellement qu'un peu moins d'un demi-atome de galène.
o,15.
7,47°
le culot ; j'ai déjà observé un pareil excès de poids dans l'expérience que je fis à l'occasion de la va-
porisation du sulfure de plomb en présence du sulfure d'argent ; il semble donc que ce dernier métal retient la galène avec une grande force. La forte affinité que le sulfure d'argent manifeste pour les autres sulfures, a donné lieu au procédé métallurgique dit la fonte crue, usité en Saxe et en Hongrie, pour l'extraction de ce métal fin. Comme la série des opérations qu'il comporte est parfaitement décrite dans une foule de mémoires et d'ouvrages, il est inutile d'y revenir ici, d'autant plus que tous les essais et .observations
7°. Sulfure d'antimoine. Le sulfure d'antimoine est connu depuis long-
temps comme un excellent sulfurant ; il contient en effet beaucoup de soufre qu'il cède facilement, et, de plus, il est très-fusible, circonstance qui favorise beaucoup le jeu des affinités ; aussi les anciens métallurgistes savaient en enlever le soufre par l'intermède de divers métaux, pour produire le régule et s'en servaient pour la séparation bien connue de l'or d'avec l'argent par voie sèche. Dans cette opération,f argent, sulfuré partiellement, s'unit à une partie du sulfure d'antimoine, et la partie de ce dernier métal qui est réduite s'unit au reste de l'argent pour former un alliage. Un pareil échange devait être soumis à des. lois analogues à celles que nous avons déjà trouvées pour tous les autres sulfures, et pour les déterminer j'ai fondu dans un creuset de Hesse à 5o pyro. les mélanges suivans :