Annales des Mines (1833, série 3, volume 4) [Image 121]

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SUR LES SULFURES

MÉTALLIQUES.

duisant lentement du nitrate d'argent étendu d'eau, par son contact avec des corps organiques, tels que la fibre végétale, et lui présentant eu même, temps un fil de platine, auquel il puisse adhérer, et autour duquel il parait végéter. Le

nitrate d'argent fondu ou la pierre infernale, qui est noircie par le mélange d'une portion d'argent métallique , étant simplement humecté, loppé de papier, et abandonné , dans cet enveétat, pendant long-temps, présente un phénomène du même genre, mais très-remarquable, en ce qu'il y a d'abord véritable séparation en deux parties, l'une d'argent métallique qui cristallise, et l'autre de nitrate blanc, et pareillement cristallisé. Les cristaux sont mêlés les uns avec les autres, et atteignent la grosseur d'une tête d'épingle ; finale-

ruent, tout le nitrate se réduit, et il ne reste

plus qu'une masse cohérente d'argent métallique hérissée de pointemens cristallins.

8° Sulfure d'arsenic. L'arsenic métallique ne reste pas aussi facilement uni à ses combinaisons que l'antimoine ; il se dégage, par exemple, en entier d.0 plomb par une chaleur convenable ; en présence du soufre il s'échappe même complétement de plusieurs autres corps : ainsi du mispickel, Fe S' + Fe As', se réduit au creuset brasqué en sulfure Fe S' , car un minerai naturel de Tortebesse, en Auvergne, m'a donné pour 5og,00 Un culot pesant. 27g,35 D'où vaporisation.

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résultat qui serait d'accord avec la formule, à peu de chose près. Cependant Lampadius supplém.

à la Mét. , pag. 18o), a soumis à la distillation, dans une cornue de grès , la même substance

provenant des mines de Saxe, pendant trois heures consécutives mais en élevant la température seulement au blanc faible; il n'a obtenu ainsi que 27,1.5 d'arsenic pour ioo, quelques traces de soufre, et le résidu pesait 70,20. Il n'a donc ex-

trait qu'environ la moitié de l'arsenic contenu dans le mispickel , et cependant comme il avance que, d'après un essai fait en traitant le résidu avec

du salpêtre, il n'y avait plus trouvé que des traces de ce demi-métal, et qu'il ajoute encore que son minerai était semblable à celui analysé par Stromeyer, , il s'ensuit qu'il y a erreur manifeste

dans son résultat, et je ne.. m'en servirai ici

que pour confirmer qu'il ne se dégage en quelque sorte dans ces opérations que de l'arsenic. métallique, puisque c'est pour ainsi dire le seul sublimé qu'il ait obtenu. Si l'on veut obtenir du sulfure d'arsenic, à l'aide

de ce minerai il faut y ajouter du soufre ou des pyrites sulfureuses Fe S'; l'union se fait lors de la sublimation, et la nouvelle combinaison se condense sur les corps environnans : c'est aussi ainsi que l'on opère ,pour se procurer ce corps. Mais si l'action de foxigène vient à s'interpo

ser dans cette opération, comme quand on fait griller en tas des pyrites arsenicales et sulfureuses mélangées , il se forme alors de superbes cristaux d'acide arsenieux, divers sulfures d'arsenic et une

combinaison fort remarquable par la beauté de sa couleur jaune orangé et sa translucidité assez parfaite. Les sulfures d'arsenic purs étant Tome 1r, 1833.

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