Annales des Mines (1833, série 3, volume 4) [Image 188]

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CHAÎNES SANS FIN

DE M. GALLE.

nels de 8 kilog. à la fois. La rupture a eu lieu

ties parallèles séparées par les portions renflées des goupilles, entre lesquelles peuvent s'engager des dents implantées sur le contour d'une poulie on peut rapprocher les maillons les uns des autres-, et placer alors la chaîne sur une poulie ondée et à rebords. Pour peu que la chaîne ait de longueur le frottement suffira pour l'empêcher

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sous la charge de 1264 kilog.

Un maillon était rompu de la même ma-

nière que dans tous les autres essais, autour d'un oeillet.

En examinant avec soin les goupilles, on n'y a pas reconnu la plus légère altération. Un autre bout de chaîne de même longueur et du même modèle, construit avec du fer des Pyrénées, a été essayé de la même manière; mats la rupture a eu lieu deux fois sous une charge de o8o kilog. Le maillon a été encore rompu de la même manière que dans tous les autres essais, autour de l'un des oeillets; seulement le secteur s'est ici mai lion.

complétement détaché du reste du

La grande différence de tenacité entre les deux chaînes faites avec des fers différens fait voir combien il est important de n'employer dans la fabri-

cation de ces chaînes que des fers doux et nerveux , dont on pourra d'ailleurs constater la tenacité par des essais préalables. On peut admettre que, pour des fers semblables, la charge occasionant la rupture d'un seul maillon ne sera pas inférieure à 1200 kilog. , et que, dans la pratique, il y aura sécurité complète toutes les fois que la charge maximum que chaque maillon aura à supporter ( y compris le propre poids de la chaîne ) ne dépassera pas le tiers de cette charge, c'est-à-dire 400 kilog. Il faut bien remarquer que cette charge maximum ne sera pas permanente et sera supportée seulement par les maillons au moment où ils arriveront près de là poulie qui portera la chaîne sans fin. à'. Au lieu de former la chaîne de deux par-

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de glisser sur le contour de la poulie ondée,

quand même la partie montante serait chargée d'un poids très-considérable (voir la note qui suit ce mémoire). Cette disposition a plusieurs avantages : elle simplifie la construction de la poulie,

rend beaucoup plus facile le montage et le démontage de la chaîne, ce qui permettra de vérifier souvent l'état des goupilles, quand elle sera mise en oeuvre; le poids est aussi un peu diminué par la suppression d'une portion des goupilles.

Dans la chaîne formée de maillons ainsi rapprochés, les chaînons sont formés alternativement d'un nombre pair et impair de maillons, de la manière représentée clans la fig. .4. Si, par exemple, le chaînon A a 8 maillons, le chaînon B en aura 9. Pour que tous deux offrissent une résistance égale à la rupture, il faudrait tenir les maillons du chaînon B moins épais que ceux du chaînon A dans le rapport de 8 à 9; mais, comme la nécessité d'avoir des maillons de deux épaisseurs différentes pourrait occasioner de la confusion dans le montage de la chaîne, on a préféré conserver la même épaisseur à tous, malgré l'inconvénient d'augmenter un peu le poids. Les crochets pour recevoir les cuveaux montans et descendans sont doubles, et fixés à la chaîne