Annales des Mines (1833, série 3, volume 4) [Image 208]

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GÎTES MÉTALLIFÈRES

DE L'ARDENNE.

nat., février 183o) « un lit assez mince de fer

rable vers le nord, où il a été principalement exploité, à une époque assez reculée. Il est facheux nue ces travaux n'aient point été poursuivis jusqu'au banc de la roche porphyroïde décrite par M. D'Omalius, car il serait bien intéressant de connaître les relations de gisement de ces deux roches. Le minerai s'y trouve en veines parallèles aux épontes, dont elfes ne sont séparées par aucune salbande, et dans lesquelles la substance métallique pénètre, en quelques endroits., de plu'sieurs centimètres : sa couleur varie du noir plus ou moins luisant au brun terne :sa structure est souvent tellement compacte , quil ressemble beaucoup au fer hydraté que, les. mineurs de l'entre Sambre - et - Meuse désignent par le nom de pierre à fu,sil, et qui est le plus

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hydraté compris dans les schistes» que l'on exploite pour les forges de Linchant. La tête de ce banc, qui est découverte à une demi-lieue au nord du village de Naux , sur la Semoy, a environ orn,45 de puissance moyenne; on y voit le fer hydraté massif, grano-lainellaire et terreux en strates ondulées et. même contournées qui se lient intimement avec les roches schisteuses dont ce banc est recouvert, sur une épaisseur de 5 à 6 mètres; ces strates se lient encore avec lesparties de schiste, de quartz compacte et grenu, et de psammite, dont le banc est presque entièrement formé en un point très-voisin de celui où j'ai pu l'observer. On a aussi attaqué ce banc à un ni-

veau plus bas ; mais la pyrite y devenait tellement

abondante, qu'une partie' du minerai extrait

a

-été abandonné sur la Halde, où il s'est couvert rapidement d'efflorescences de fer sulfaté. Indépendamment de cette couche, il en existe,

très-probablement, une deuxième, à une petite distance au midi, près de la carrière de castine,

dont parle également M. Rozet ( mérn. cité); mais comme elle n'est plus -exploitée aujourd'hui , je n'ai que des indices assez vagues pour motiver l'opinion que je viens d'énoncer sur la nature de cé gîte. Le fer hydraté se présente aussi en filon parfaitement .caractérisé, perpendiculaire à la direc-

tion générale des couches schisteuses, dans la

colline qui longe la rive droite de la Meuse, entre Deville et le moulin de Méreux. Son épaisseur;

assez petite, et qui peut être évaluée moyennement à orn,25 , dans la partie où j'ai pu l'observer convenablement, paraît avoir été plus considé-

estimé.

.

Les autres dépôts de minerai de fer hydraté

que l'on exploite ou que l'on a exploités dans les limites ordinairement assignées au terrain ardoisier, notamment à Renvvez , à Harcy, à Rimogne, Tremblay, à Chilly et.à Mau-bert-Fontaine, ap-

partiennent tout au plus à la formation du grés de Luxembourg ou du lias , qui se montre fort bien caractérisée en plusieurs des points que je viens d'indiquer.

Le fer sulfuré, que nous avons vu accompa- Fer sulfuré. gner le cuivre .pyriteux, dans le principal de ses gîtes, et que nous verrons également associé au plomb sulfuré dans la seule mine de plomb exploitable que nous a présente le terrain ardoisier de la Belgique, est aussi, assez abondamment répandu dans les couches schisteuses de l'Ardenne, et surtout dans celle de ses roches, qui réunissent les conditions qui les font rechercher pour en ex-