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EMPLOI DE L'AIR CHAUD
encore le préjugé général, que la houille est sulfureuse, et que sa transformation en coke est non-seulement favorable à la combustion dans les hauts-fourneaux, mais qu'elle est indispensable pour fabriquer dela fonte de bonne qualité. Ce procédé, en usage depuis quatre ans dans les usines des environs de Glasgow, qu'il a sauvées d'une ruine certaine, a eu peine à franchir les 'frontières de l'Ecosse; cependant les avantages presque miraculeux qu'il a produits commencent
à triompher des préjugés, et à s'étendre de proche en proche dans les différentes provinces de l'Angleterre. Je connais vingt-une usines contenant ensemble 67 hauts-fourneaux qui- Marchent
au moyen de l'air chaud (1). La fonte qui provient de ces usines est généralement de la fonte n°. i, propre au moulage des pièces les plus délicates. Ce procédé est également applicable à la fonte destinée à la fabrication du fer; il suffit, pour obtenir cette qualité de fonte , de changer les proportions de charbon et de minerai. Les forges
de Tyne-iron-Works , près de Newcastle, de Codnor-Park, près de Derby, n'emploient, pour la fabrication du fer, que des fontes produites dans
des hauts-fourneaux marchant à l'air chaud. (i) En Écosse Dans le Flintshire
6
.Derbyshire.
3
Newcastle upon Tyne (Northumberland). Newcastle under Lyne (Staffordshire). . . Wenesbury. . . . Dudley j Staffordshire. En construction. . 3 Pontipool
2
.
Total
2 5
21
DANS LES USINES A FER.
437 Dans le plus grand nombre des établissemens queje viens de citer, on a substitué la houille crue au coke. Dans quelques établissemens où cette sub-
stitution n'a pas encore été adoptée, on m'a assuré, comme à Monkland-Iron-Works , près de Glasgow, que la température de l'air n'était pas assez élevée pour que l'on pût se passer de la fabrication du coke. Dans quelques autres, la qualité de la houille extrêmement bitumineuse, comme près de Newcastle, paraît être un obstacle à l'usage de
la houille en nature. L'emploi de l'air chaud n'est pas encore introduit dans les belles usines de Mertyr-Tidvil .dans le pays de Galles. La faible consommation de houille
qui est employée en nature, ainsi que je l'indiquerai à la lin de ce rapport, et le prix élevé du brevet, en retardent l'adoption ; mais je ne doute pas que ceprocédé ne produisît également, dans ce pays, une économie sensible dans la consommation du combustible.-
Pour faire apprécier l'avantage qui résulte de l'emploi de l'air chaud, je vais faire une espèce de revue statistique des principaux établissnmens que j'ai visités ; je décrirai les appareils qui présentent quelques différences, et je comparerai les consommations et les dépenses qu'exigeait dans ces usines, la fabrication d'une ton ne-Lde _fonte avant l'introduction de l'air chaud .àncelle,s' qui ont lieu aujourd'hui. Cette description paraîtra sans doute un peu longue, mais dans une question aussi importante, et qui peut avoir une influence immense sur nos forges je pense qu'on ne doit omettre rien de ce qui tend à éclairer les
personnes qui se livrent à l'industrie du fer. Je donnerai ensuitequelques détails sur les, charbons