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PUITS ARTÉSIENS. 522 furé carboné dans les marnes grises ou noires, fé-
tides et sulfurées que les plâtriers ont parfaitement désignées sous le nom de fo' ies de sozfre, et gilles forcent à faire des puits d'airage, pour exploiter les bancs de plâtre situés au-dessous ; ces mar-
ries fétides contiennent, outre le soufre, des
PUITS
ARTÉSIENS.
513 Cernent, présenté le phénomène du dégagement de gaz hydrogène sulfuré, soit dans les marnes ar-
gilo-calcaires du terrain lacustre, soit dans les marnes brunes, noires et fétides de là partie inférieure de la tuasse de plâtre; dans plusieurs
parties végétales charbonnées , bien distinctes , et que je suis porté à attribuer à l'ac-
de ces puits, le dégagement du gaz s'est fait avec un bruit plus ou moins fort que lés sondeurs ont
des environs de Paris. Outre le phénomène da dégagement du gaz hydrogène sulfuré, le puits
dégagemens de gaz qui ont lieu, en général, toutes les fois que la couche aquifère de sable
tion qui a produit la grande masse de plâtre
dé Cormeille a encore fait connaître, à 65 mètres
de profondeur, un torrent souterrain coulant dans une chambre ou caverne clans laquelle la sonde tomba subitement de quatre à cinq mè-
tres de hauteur; à en juger par les oscillations qu'il communiquait à la sonde , le torrent se dirigeait du nord au sud. Il était tellement impétueux que toutes les tarières furent constamment ramenées vides et parfaitement lavées, sans jamais rapporter aucuns débris ni détritus du fond du puits, qu'on fut obligé d'abandonner. Les puits forés autour de l'étang de Montmorency, pour y amener des sources destinées à en rafraîchir les eaux en été, ont presque tous donné des exemples de dégagements de gaz hydrogène .plus ou moins abondai-1s. Le terrain en est même tellement saturé, que les sources minérales d'En-
ghien et le ruisseau du Cocquenard, surchargés de gaz hydrogène sulfuré, déposent une grande quantité de soufre natif sur les pierres et sur tous les corps qui se trouvent dans le lit de ce ruisseau, appelé par les habitans du pays le ruisseau puant. Les puits forés de Saint-Deuze , de Pierrctite, de Saint-Ouen, de Pantin ont tous, dans leur per-
désigné sous les noms de ronflement et de hoequet. Il serait facile de multiplier les exemples dé ces
ou de graviers est caverneuse ou chambrée ; la fluctuation de l'eau, par le mouvement de la sonde y détermine l'échappement du gaz de ces chambres ou cavernes: Les sondeurs ne sautaient être
trop en garde côntre ces couches chambrées ou caverneuses, parce que c'est communémetit dans ces couches, que se perdent les eaux jaillissantes, lorsque les puits sont mal tubés; souvent c'est à l'impétuosité avec laquelle les eaux remontarites du fond, s'engou trent dans les chambres ou les vides de ces couches, qu'est dû ce dégagement du gaz qui en occupait les parties supérieures. Il ne faut pas croire que l'air qui s'échappe des puits fores soit toujours du gaz hydrogène ; bien dégrgepiriesnte souvent ce n'est que de l'air atmosphérique end'"ir traîné dans des cavités par des courans d'attatmospliérique. souterrains. Les puits forés dans la grande masse de calcaire siliceux qui est à l'est et au sud-est de Paris, nous en offrent de nombreux exemples ; le
plus remarquable est celui du puits foré fait à Nangis, près de Melun : ce puits percé à plus de 6o mètres, dans le calcaire siliceux, sans aucune indication d'eaux jaillissantes, a présenté le phénomène d'un courant d'air des plus violens , et 34.