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FAITS DOUR SIiiiV1/1 A I:DISTOIRE
DES MONTAGNES Dr L'oisAm.
mesquine exception, les pentes qui descendent vers le Gasset et Val-Louise. Les neiges et les glaciers de ces montagnes sont leur seule décoration , et il faut se donner .quelque peine pour atteindre des points d'où on ait une reculée suf-
d'une grandeur égale n'ont été constatés nulle part depuis le commencement de la période
fisante pour les bien voir. Moins hautes sans doute que le mont Blanc et que la Jung-Frau , les montagnes de l'Oisans paraissent encore bien moins
hautes qu'elles ne sont, à cause de l'élévation absolue des vallées, et à cause de leur encaissement, qui ne laisse voir les cimes que d'un petit nombre de points. Il faut essayer d'y monter pour bien se persuader qu'elles sont hautes, et même alors l'oeil a quelque peine à se rendre au témoignage des jambes. Il ne trouve pas pour s'étendre et comparer les hauteurs aux distances les vastes développemens de perspective de quelques parties des Alpes, de la Suisse, et de la Savoie. Il ne rencontre que des contours polygonaux, des lignes brusquement brisées, qui donnent à tou d'ensemble un -air fragmentaire et petit. Mais aussi quelle instruction pour l'observateur dans
ces. profils, en deux ou trois temps! Trans-
porté au pied de ces murailles, de ces obélisques, dont chaque face est souvent une fente unique de quelques centaines de mètres de hauteur, quel géologue de cabinet songerait à plaider en leur présence la cause de l'influence exclusive des agens
qui opérent sous nos yeux ? On voit dans le
cours actuel des choses beaucoup d'effets d'une nature à peu près semblable à ceux que nous décrivons ici , mais ils sont beaucoup plus petitset ce
n'est que par analogie, en raisonnant du petit au grand, qu'on peut s'en servir pour remonter à l'origine de ceux dont nous parlons. Des effets
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actuelle. En quel point du globe un pareil horizon est-il aujourd'hui en train de se produire (i)? D'après ce que j'ai pu apercevoir de la position des cimes granitiques , lorsque j'ai parcouru les environs d'En traigues , de Val-Louise, du Mouestier de Briançon , de la Grave et de SaintChristophe , il m'a paru que les principales de
ces masses de granite , toutes jointes entre elles
par leur base, sont disposées suivant un arc, équivalent aux quatre cinquièmes de la circonfé-
rence d'un cercle , et ayant une de ses extrémités entre Saint-Christophe et la vallon de la Muzelle , et l'autre entre Saint-Christophe -et la
Combe de Malaval.
Notre groupe de montagnes aurait ainsi son axe granitique recourbé, comme beaucoup de chaînes de montagnes en ligne droite ont leur axe granitique rectiligne. Mais il s'en faut de beaucoup que les roches soient ici disposées sy-
métriquement de part et d'autre de cet axe. Le gneiss qui domine du côté extérieur de la courbe,
ést rare au contraire du côté de la concavité. D'après ce que j'ai pu remarquer en observant la crête des deux côtés, il m'a paru évident que le gneiss domine sur son penchant extérieur, tandis
que le granite domine sur son penchant inté(1) Malgré l'absence de la plus humble hôtellerie , la Bérarde serait sans doute une des localités les plus dignes de la réunion d'un congrès scientifique. Le congrès camperait sous des tentes sur la moraine du glacier de La Condamine : le tonnerre des pyramides de glace s'éboulant par intervalles les unes sur les autres , saluerait sa présence,
et répondrait aux toasts !