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FAITS POUR SERVIR A L.iiisTOIRz
vation. Les énormes déchiquetures des montagnes
de l'Oisans sont à peu près, à celles des monts Dore ,ce que celles-ci sont aux formes arrondies des cônes d'éruption.Le relèvement convergent de nos grandes écailles de gneiss, vers la Bérarde, a certainement une grandie ressemblance avec celui -des assises basaltiques de la grande Canarie ou de Palma,verslecentre dela Calderaet avec celui des assises de craie, vers les centres des vallées d'élévation du Dorsetshire et du Ha mpshire.La différence
de nature et d'origine de la craie , du basalte et du gneiss , ne s'oppose en aucune manière à ce qu'on suppose que trois portions de la surface du globe , recouvertes respectivement de ces trois es-
pèces de roches , aient cédé d'une manière analocruP du dedans au dehors. - à des forces agissant 11 est remarquable que , sur la circonférence de notre groupe de montagnes, on observe beaucoup moins de gypses et de roches altérées, qu'on
n'en observe par exemple le long de l'extrémité sud-ouest de la chaîne qui s'étend de la pointe d'Ornex à Taillefer. Je n'en connais qu'une grande masse, située 'dans la vallée de la Guisane n au sud
du Cassa, au point où viennent finir les couches
du système à nummulites. Les couches de ce système, relevées vers l'ouest, dans la montagne du Grand-Cucumelle, située au sud du Casset, et dans celle qui est plus à l'ouest, sont blanchies et verdies d'une manière qui peut faire présumer qu'il y a eu dans ce point quelque dégagement de gaz. On m'a aussi indiqué du gypse, dans le vallon
de l'Enchatra, à. l'ouest de Saint- Christophe, sur le revers occidental du Grand-Cirque. résulte de cette circonstance, que ces substances gazeuses, douées d'une puissante action
SES MONTAGNES DE L-OisANS.
Chimique, qui paraissent s'être dégagées, en général, au moment du soulèvement des masses primitives, n'ont pas été en grande abondance lors du soulèvement du groupe de la Bérarde , ou que du moins elles ont dû se faire jour vers le centre du cirque, dans lequel on n'observe que des roches primitives peu altérables, plutôt que sur les bords du système qui est en tou ré, presq ue de
tontes parts, de couches secondaires non altérées:
Mais peut-être ces substances gazeuses, dont lé dégagement paraît , dans tous les cas, avoir été l'effet plutôt que la cause des grandes commotions souterraines, n'ont-elles paru qu'en très--;
petite quantité lors du soulèvement définitif du massif de roches dites primitives dont nous nous occupons : il serait certainement très-hasardé de considérer la forme de ce massifcomme le résultat du dégagement d'une grande masse de gaz par son point central. Pour représenter les faits observés relativement à la disposition générale des roches, il suffirait
de supposer que, sur un diamètre égal à celui de la circonférence extérieure du cirque, la masse des roches primitives s'était .d'abord bombée de
manière à atteindre vers son centre une hauteur plus grande que celle des plus hautes cimes actuelles; mais que la pression intérieure qui avait causé son ascension , n'aya n t été que de peu de durée;
la partie centrale de cette masse s'est ensuite rahatssée, én laissant pour principaux témoins de son intumescence momentanée sa partie la plus extérieure qui devait se trouver plus solidement retenue que le reste dans la position qu'elle avait prise (1). (1) C'est aussi de cette manière que je crois qu'on pourrait concevoir la formation des cirques de la lune.
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