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FAITS FOUR SERVIR A L'HISTOIRE
s'élèvent des escarpemens dont la partie inférieure un peu à l'est de la cascade que forme le torrent du Ga, est formée de gneiss, de granite à petits grains et d'une roche schisteuse verdâtre un peu amphibolique ; la stratification de ces roches se dirige nord 2o. est, et plonge de 700 à l'ouest - nord -ouest. Sur leur surface, repose (Pl. II, fig. 3) dans la partie supérieure des mêmes rochers, un grès très-dur, blanchâtre et
à peine stratifié, composé de grains amorphes de quartz et de quelques cristaux de baryte sulfatée réunis par un ciment assez fortement effervescent, et composé en partie de spath calcaire. Ce grès,
que la présence de la baryte rapproche déjà de l'arkose de la Bourgogne, occupe ici la même place que ce dernier, tant par rapport aux roches primitives qui le supportent, que par rapport au système secondaire qui le recouvre, système dont les assises inférieures me paraissent contemporaines du calcaire à gryphées arquées.
Immédiatement au - dessus de cette roche arénacée se trouve un calcaire gris subsaccharoide , d'un grain très-serré, qui se fond avec le grès à son point de contact avec lui, et qui, ne présentant qu'une faible épaisseur, est bientôt remplacé lui-même par un calcaire saccharoïde d'un grain plus lâche, qui forme un banc assez
puissant. Ce banc de calcaire cristallin se distingue
dans l'escarpement par la teinte très-noire que le contact prolongé de l'air a fait prendre à sa surface. Il est immédiatement recouvert par un calcaire moins cristallin, moins modifié dans son état d'agrégation, et dont la surface exposée à l'air a pris une teinte moins sombre. Au-dessus se trouve une assise peu épaisse d'un calcaire com-
DES MONTAGNES DE L'OISANS.
45 pacte gris contenant différens débris organiques. Ce dernier banc est recouvert par une assise d'un schiste noir très-fissile sur lequel repose un calcaire compacte gris, schistoïde, à cassure transversale un peu esquilleuse, et dont les strates sont
couvertes d'un enduit micacé ou talqueux d'un gris argenté, soyeux à la vue et au toucher. Ce calcaire contient un grand nombre de bélemnites et d'encrines circulaires et pentagonales, dont les espèces, quoique difficiles à déterminer rigoureu-
sement, sont évidemment les mêmes que celles que j'ai indiquées ailleurs à Roselen au pied sudouest du graupe du Mont-Blanc, à Petit-Cur en Tarentaise, et à la Frey, département de l'Isère(' ), On y trouve aussi des coquilles bivalves dont je n'ai pu trouver d'échantillons déterminables, mais qui me paraissent identiques avec celles que nous avons trouvées, M. Fénéon et moi, au col de la Sauce, au pied sud-ouest du groupe du Mont-
Blanc, clans des blocs calcaires qui contenaient aussi en même temps les bélemni tes , les pentacrini tes et les en troques circulaires dont je viens de parler.Dans toutes ces localités, ces fossiles se trouvent dans des couches calcaires qui font partie des
premières assises du système secondaire de ces contrées, assises que j'ai cru pouvoir rapporter au
calcaire à gryphées arquées (blue lias des Anglais).
Les couches calcaires dont je viens de parler sont surmontées par une.assise assez épaisse d'un calcaire très - schisteux que recouvre un schiste noir encore plus fissile, dépourvu de fossiles, et (I) Voyez Annales des sciences naturelles, t. XiV, page 113 , et t. IF, page 353 (1828).
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