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DES MORTIERS ET DES CIMENS ROMAINS.
TITÉORIE ET PRATIQUE.
faire l'analyse. La chaux, quoique moins énergique que ces alcalis, convertit la silice en acide silicique, dont une partie est soluble et l'autre ne l'est pas. Mais ce procédé employé en grand se-
rait fort dispendieux, et la seule réduction da quartz en farine, même après étonnement, coûterait presque autant que la fabrication entière de la chaux hydraulique au moyen de l'argile; il arrive d'ailleurs souvent qu'une partie de la farine n'est pas acidifiée, et demeure inerte. » En calcinant les argiles seules, on éprouve les inconvéniens qui résultent du mélange et de l'introduction , dans les mortiers et cimens , de l'argile, de l'alumine et d'autres substances inutiles ou nuisibles; mais, comme nous venons de le dire , la fabrication et par conséquent l'emploi de l'acide silicique pur seraient beaucoup trop coûteux pour devenir usuels. D'après ce qu'on a- dit de la composition des argiles , où l'acide silicique forme , avec l'eau, une combinaison assez solide (un hydrate), il est facile de concevoir que leur calcination a pour objet de décomposer les hydrates, pour isoler l'acide, et le rendre capable d'agir sur la chaux, etc. La privation de l'eau combinée est également importante dans les pouzzolanes naturelles et artificielles; car leur énergie ou leurs effets d'hydrau-
lisme sont en raison de la quantité de l'acide contenu, et de l'absence d'eau combinée dans ces substances. Cependant les argiles calcinées, même
fortement, en retiennent encore des quantités notables; mais l'eau qui constituait les hydro-silicates étant enlevée, c'est là ce qui est nécessaire pour rendre hydrauliques les argiles qui ne le sont pas à l'état crû.
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L'argile extrêmement grasse, très - riche en hydro-silicates ,.et pauvre en corps mélangés, doit
être choisie pour fabriquer la pouzzolane artificielle :
la plus grande partie de la
silice s'y
trouve à l'état d'acide silicique, tandis que les argiles maigres ne renferment pas toujours un vingtième d'hydro-silica te d'alumine. Cependant
n'est pas absolument nécessaire que l'argile soit très-riche en hydro-silicate; cela pourrait même avoir des inconvéniens , en ce qu'elle deil
vient fort dure par la calcination, ce qui peut affaiblir son énergie; celle-ci serait même annulée en poussant trop loin cette opération. Sans doute, l'argile n'arrive que par degrés 'a la vitrification qui détruit complétement la propriété pouzzolanique, et l'on peut arrêter la calcination au point où elle est à son maximum ; mais il arrive pourtant que l'effet du feu n'est pas uniforme, et on observe souvent que des parties superficielles ne sont plus ou presque plus pouzzolaniques, quand celles inférieures le sont encore. De là les précau-
tions à prendre pour produire une calcination uniforme. M. B: D. regarde la calcination de l'argile
sur des feuilles de tôle, comme un mode de fabrication mauvais et fort dispendieux. Le procédé le plus avantageux est celui où l'on emploie lesfours coulans. Il est économique de faire sécher au grand air
les matières à cuire; enfin l'auteur dit que l'on trouve souvent de l'avantage à mêler l'argile à calciner avec des substances minérales ou végétales de peu de valeur : les sables, les poussières très-
fines, ainsi que la pailles ou les feuilles sèches, rendent l'argile plus facilement pénétrable par l'air et plus perméable au calorique : ces mélanges