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'THÉORIE. ET PRATIOÉE
DES MORTIERS ET DES CIMENS ROMAINS.
les fait adhérer aux matériaux- de construction.), sont des combinaisons chimiques, ainsi que nous l'avons dit précédemment. L'action des gangues sur les sables et sur les matériaux quelconques est doue de la nature de celle que nous- avons déjà reconnue et qui ne produit sur ceux-ci aucuce altération même superficielle, quoiqu'il y ait une forte adhérence. M. B. D. a constaté qu'au bout de quinze mois ils n'étaient ni plus ni moins attaquables par les l'q:,,ens chimiques qu'avant cette combinaison, qui diffère en cela de celles où il y a formation d'atomes composés, etc. « Il y a un point en litige important à déci-
M. Treussart a eu le même motif de se prononcer pour l'indifférence; mais pour qui considère lui' la plus impor.la résistance 4 l'écrasement comme tante dans les mortiers , parce que c'est à ce mode de désagrégation qu'ils sont le plus exposés dans
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der, au sujet de l'influence des sables sur la résistance des mortiers : sont-ils utiles, nuisibles ou indifférens? exercent-ils une action chimique sur les gangues? M. Vicat s'est prononcé pour l'utilité et pour l'action chimique; M. Treussart, pour l'indifférence; MM. Berthier et John pour l'inertie corpusculaire. » « Nous avons cru devoir, dit M. B. D., nous livrer avec un soin particulier à l'examen de ces questions. » On vient de faire connaître l'opinion de l'auteur 'sur la nature de l'action moléculaire exercée par
la chaux hydratée sur le sable, et suivant lui, MM. John et Berthier ont raison de nier toute
action chimique semblable à celles qui ont lieu ordinairement. Sur la partie la plus importante de la question celle de l'utilité des sables, l'auteur fait remarquer que M. Vicat a dû conclure de ses expériences , faites pour constater une seule espèce de résistance, que les sables augmentaient celle-ci ;
les constructions,
il
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n'hésite pas à prononcer
« que l'emploi du sable ( qui est presque toujours fait dans une vue d'économie) est en général nuisible à la résistance des agrégats dans lesquels il
se trouve mêlé. On ne doit en mettre, dit-il,
qu'une très-faible proportion lorsqu'il s'agit d'exé-
cuter quelqu'ouvrage délicat, ou qui exige une grande solidité. » Cependantil accorde « qu'il n'est aucune circonstance où l'addition du sable à une gangue convenable ne présente un suffisant excès de force.»
Relativement à l'influence du sable contenu dans les mortiers, pour empêcher ou diminuer la solubilité de la chaux par l'eau (principalement dans ceux qui sont immergés ); et que M. l'ingénieur Pétot a -annoncé être constamment favo-
rable, M. B. D. a fait des expériences qui l'ont amené à une conclusion presque opposée* : « Gé-
néralement l'addition du sable a augmenté plutôt que diminué la quantité de chaux dissoute par une certaine quantité d'eau.» On demande généralement aux mortiers et cimens de toute espèce de la force, ce qui s'entend de la cohésion de leurs parties, de l'adhérence avec les sables et les matériaux de construc-
tion., et ensuite, après un certain temps, de la dureté , de la résistance à l'écrasement ; quelquefois on exige en même temps, ainsi que nous l'avons vu , qu'ils résistent à l'eau , ou bien à la
sécheresse, à la chaleur, à la gelée, etc.