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D'UN VOYAGE EN ESPAGNE.
ITINÉRAIRE -
miné par les cirnesneigeuses du Guadarrama et Le sot rt des provinces d'Avila et de Salamanque. transpoe d'argiles, de sables et de est formé principalement anciei, dans plucailloux roulés : on reconnaît aisément le pays que sieurs ravins profonds qui sillonnent épaisseur considérable. La cette formation a une plus grande partie de sa surface est inculte; niais
Terrain d
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l'abondante moisson de lavandes et de légumineuses de toutes sortes qui recouvrent naturellement
ce sol fertile, prouve Suffisamment que la culture en tirera un jour de grandes ressources. C'est Talaveyra-dela-Reyna. surtout aux environs de Talaveyra-de-la-Reyna que la richesse du sol devient. remarquable. La chaîne de montagnes que l'on aperçoit constamment à droite de la route, depuis Madrid jusqu'au pont d'Almaraz, envoie vers ce point un chaînon qui réduit la plaine à une très-petite largeur. La ville est située à une petite distance du Tage, au pied de ces collines : elle est entourée d'une trèsbelle culture : des piles d'aquéducs, qui s'élèvent
çà et là au-dessus des bois d'oliviers ; indiquent encore le soin avec lequel les Arabes ont cultivé. ce pays. Au delà de Talaveyra, le terrain tertiaire supérieur s'est encore déposé en petite quantité dans le golfe étroit compris entre les montagnes d'A-
Nayalmoral.
Aluaaraz.
vila et la Sierra de Guadalupe qui borde la rive gauche du Tage; mais à partir de Navalmoral petit bourg déjà situé sur le granite, on atteint les formations de roches anciennes qui composent la plus grande partie du sol de l'Estramadure , et dont -les acCidens variés donnent. à cette belle province de l'Espagne un aspect si différent de celui des Castilles. C'est seulement à partir d'Almaraz qu'ont corn-
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mencé les observations Suivies qu'un séjour de deux mois environ m'a permis de faire dans la contrée comprise entre le Tage et le Guadalquivir. Libre enfin de remplacer par des études plus approfondies les 'observations linéaires de diligences, j'ai pu recueillir beaucoup de détails,
sur la constitution géologique et sur l'industrie minérale de cette partie de l'Espagne. Je n'en donnerai ici qu'un résumé très-succinct, en es-
sayant de présenter un aperçu de la physionomie générale de cette contrée. Cette étendue considérable, qui comprend la Difficulté d'un majeure partie de l'Estrama dure, l'extrémité occi- Esvto)armagaedueine. dentale de la Manche et les parties septentrionales des provinces de Cordoue et de Séville,
n'a que très-peu participé, sous le rapport des améliorations matérielles, aux progrès qui ont été faits, ces dernières années, dans les autres provinces de la Péninsule : on en observe à peine
quelques traces sur la lisière de la grande route de Badajoz; la seule qui, dans tout ce pays, soit desservie, par une entreprise régulière de diligences. Le géologue, qui veut visiter avec fruit ces contrées, doit constamment avoir à sa disposition les moyens de se passer des ressources ordinaires de la civilisation. Bien que je n'aie vu que trèsrarement se réaliser les sinistres prédictions dont les Espagnols sont si prodigues, il est certain toutefois que la loi, si puissante aujourd'hui dans l'Europe centrale, n'étend ici sur le voyageur qu'une protection bien insuffisante. La nécessité de trouver clans une petite caravane une défense contre le danger, n'est pas une des circonstances lermoins piquantes d'un pareil voyage. Le fusil n'est guères moinssnéicessai.re83q e le marteau au géologue qui
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