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MINERAIS DE PER.
DES' PYRÉNÉES.
simple inspection de cette contrée suffit donc pour montrer qu'elle est composée de deux for-
confirme la séparation qui résulte des traits gé-
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mations distinctes. Si on examine ensuite la constitution de ces vallées dans toutes leurs parties, on aperçoit bientôt plusieurs autres différences également très prononcées; près d'Ani us, par exemple, le terrain schisteux sort au travers des couches calcaires, et forme une pointe saillante que l'on reconnaît de loin à la couleur des roches et à leur disposition. J'avais d'abord pensé que cette pointe appartenait à une avance du terrain ancien , mais bientôt j'ai reconnu qu'elle est composée de schiste argileux, se rattachant d'une manière continue au schiste qui forme les cimes qui dominent la vallée. Il existe en conséquence clans cette localité une dif&'.rence de stratification entre le terrain schisteux et le terrain calcaire ; ce dernier repose dessus les tranches du schiste, et, par suite, il est plus moderne que le schiste. Je prouverai bientôt que le calcaire appartient aux assises inférieures du calcaire jurassique. Quant au schiste, cette localité ne nous offre pas de preuves directes de son âge géologique; mais il forme continuité avec le schiste de Livia , qui contient des orthocères , des encrines, des nautiles , etc. , et que j'ai démontré, dans un mémoire publié depuis long-temps, être inférieur au terrain. houiller (i) , et par suite appartenir au terrain de transition.
L'examen des roches de ces deux terrains
() Mémoire sur la nature et la position géologique
des calcaires amygdatins. Annales des Mines 3e Série,
tome III, p. 123.
néraux de la contrée, ainsi que la différence dedComposition rat
3tratitication que je viens d'indiquer. Les schistes du terrain de transition présentent deux variétés : « La première et la moins fréquente (i)
est tendre, assez douce au toucher, et a une cassure terreuse en travers ; elle offre une structure très contournée en petit ; elle est fréquemment imprégnée de graphite. » La seconde variété est beaucoup plus dure et
plus tenace; elle est d'un gris sombre ou d'un brun foncé, et devient rougeâtre à l'air; elle se divise en plaques plus ou moins épaisses, et se casse souvent en fragmens pseudo-réguliers; elle passe quelquefois au schiste coticulaire, et.renferme des veines de schiste siliceux.» Outre ces .deux roches, le terrain schisteux contient du quartz grenu schistoïde , de couleur grise
plus ou moins foncée, lequel renferme souvent des feuillets de schiste argileux contournés. Ce quartz est ordinairement mélangé de paillettes de mica : les feuillets de schiste argileux, interca-
lés dans cette roche, dominent quelquefois au point d'amener un véritable passage. Les schistes argileux renferment fréquemment des macles. Ces trois roches alternent entre elles sans ordre marqué. L'ensemble du terrain qu'elles constituent à elles seules commence dans la vallée de Vicdessos, au confluent du torrent de Bassiès et au fond de la vallée de Sem, et s'élève jusqu'au (1) Les lignes que j'ai fait précéder de guillemets sont empruntées à un mémoire de M. Marrot, sur le gisement, la nature et l'exploitation des mines de Rancié. Annales
des Mines, e. Série, tome IV, p. 3ol:
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