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EXTRAIT.
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35. Extrait d'une lettre de M. Berzelius à M. Liebig, SUP les COMBINAISONS DES COMPOSÉS
ORGANIQUES. ( Ann. de Pliai'., t. 6, p. 173.)
La comparaison des analyses des acides pbosphovinique, sulfovinique et sulfo-éthérique, m'a engagé à développer, dans le rapport pour l'année
1833, un aperçu sur la manière dont on doit envisager les atomes composés du premier ordre dans la nature organique. De la composition de ces acides, il résulte évidemment, à mon avis, qu'ils ne peuvent être des combinaisons de l'éthérifie avec les acides sulfurique et phosphorique, car, dans ce cas, l'eau que l'on y admet n'y serait que combinée chimiquement, et elle serait à l'état d'eau de cristallisation dans les sels. Mais comme dans les phosphovinates elle ne se dégage qu'en partie à + 2000, la conclusion est que cette eau , qui reste avec les élémens de l'alcool , n'entre pas dans la combinaison comme eau, mais comme hydrogène et oxigène. L'acide sui fo-éthérique , découvert par Magnus, vient juste à point pour confirmer cette opinion; car un sulfovmate ne se transforme pas en sulfo-
éthérate en perdant un atome d'eau, et ces deux classes de sels diffèrent entre eux d'une autre manière que des sels qui renfermeraient plus ou moins d'eau de cristallisation. III en résulte incontestablement, selon moi , que l'alcool et fé-
ther ne sont pas Ae + a fi, et Ae
H, et que
nous devons renoncer à l'opinion que nous nous étions formée jusqu'à ce jour. Si nous cherchons à nous créer une idée sur les combinaisons organiques, nous n'avons jusqu'à présent qu'une seule voie dont la sûreté soit
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incontestable, et qui soit éclairée par des faits sans nombre. Je veux dire que nous devons prendre pour point de départ la comparaison des combinaisons inorganiques. Dans la chimie minérale, on est convenu de regarder toutes les combinaisons comme binaires, 'c'est-à-dire formées d'un principe positif et d'un principe négatif. Tant que nous- n'aurons que ces deux forces ou ces deux principes opposés, nous serons na-
turellement conduits à établir de semblables bases dans les combinaisons organiques. Nous regardons ordinairement l'acide cyanique et l'acide hydrocyanique comme des composés inorganiques, et nous ne nous faisons aucun scrupule de considérer le premier comme un oxide , et le second comme un hydrure d'un corps composé, CN 0, et CN -H H; je crois donc pouvoir en tirer la conclusion que l'alcool et l'éther sont des oxides d'un radical composé, et que la formule de l'éther est -G-2 115 el- O. Il résulte de la com-
position de l'esprit de bois, que ce corps est le deuxième oxide du même radical= C2 H5 -I- 0
et nous avons par conséquent entre ces deux oxides la même différence qu'entre Gu et Cu,. Les éthers des hydracides ne sont autre chose que les chlorures, les iodures et les brômures du même radical ; car C' 118 + H -G-1-=-4
W + Cl,
est tout-à-fait d'accord avec ce qui a heu dans la nature inorganique. Les éthers, qui contiennent des oxacides, sont des combinaisons de ces acides avec l'oxide, -G21450 + , C2115 0 K, etc., en outre l'acétal est (-G2 W 0) -F- A et l'éther, acétique est à ce dernier corps ce que Pb A à Pb' A.
Ce bel accord, avec ce que nous oriTi appris sur
Tome r, 1834.
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