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EMPLOI DE L'AIR CHAUD
C'est dans ces circonstances que les propriétaires de l'établissement se sont décidés à monter un appareil pour chauffer le vent.
Avant de passer à sa description, je dois téinoi-
eer ici toute ma reconnaissance à M. Terret,
syndic-gérant, et à M. Gavet, ingénieur, pour l'obligeance sans égale avec laquelle ils ont mis à ma disposition tout ce qui pouvait faciliter ma mission.
Les hauts-fourneaux étant presque contigus et
très-rapprochés du mur de terrasse, on n'a pu construire des appareils isolés pour chaque fourneau. On a établi à une certaine hauteur un porte_vent commun passant derrière les fourneaux, et chauffé dans toute sa longueur ; il est assez élevé pour que les tuyaux descendans, qui portent le
vent à chaque tuyère, reçoivent un développement suffisant pour présenter une surface convenable à l'action du feu. Le grand porte-vent est enveloppé d'une maçonnerie de briques qui laisse à la flamme un passage de orn,33 tout autour, sauf les étranglemens causés par la saillie des brides. Ce canal
reçoit la flamme d'une chauffe particulière, ainsi que celle de tous les canaux enveloppes des tuyaux
verticaux. Auprès de chaque tuyère il y .a aussi une chauffe dont la flamme monte, comme je viens de le dire, dans le canal qui enveloppe le grand porte-vent, et se rend de là dans une cheminée commune de 4o mètres d'élévation. On voit que le vent marche en sens inverse de la flamme, et se trouve partant dans les conditions les plus favorables pour dépouiller les tuyaux
de leur chaleur. La partie des tuyaux qui avoisine le foyer est
A L'USINE DE LA VOULTE.
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toujours préservée du contact de la flamme, d'abord par un pont, puis par une enveloppe d'argile réfractaire faite avec beaucoup de soin (i). Le grand porte-vent, ainsi que les autres, est porté sur des rouleaux de forite suffisamment rapprochés. Ceux-ci reposent sur des plaques de fonte munies de rebords. Afin de laisser la dilatation s'opérer librement, on a ménagé 4 compensateurs également espacés sur la longueur du grand porte-vent. Ils se composent de deux tuyaux
entrant l'un dans l'autre; les pertes d'air sont prévenues par une boite remplie de bourrelets
d'amiante serrés à vis et écrous. Tous les joints sont faits avec un soin extrême; chaque bride est tournée et polie; on les assemble en interposant un bout de tube de fer ainsi qu'une rondelle de même métal, aussi tournés et polis: on serre les écrous, et on remplit le reste du joint du mastic ordinaire de limaille de fer et de soufre.
Le vent arrive aux tuyères par un tuyau de
fonte qui sort de la dernière chauffe; il est tourné extérieurement sur unelongueur de om,35. La buse est en tôle, elle enveloppe ce tuyau, et s'y trouve fixée par un collet serré par une vis. Quand on veut retirer la buse, on desserre la vis, et on l'ait ) La surface destinée à être revêtue est hérissée de pointes de o'",o3 de saillie venues au moulage. On l'enveloppe d'abord d'une tresse de paille très mince, afin de prévenir l'effet du retrait ; puis on applique une première couche de terre. Quand elle est sèche, on l'enveloppe de fils de fer et on met Une deuxième couche, le tout à l'épaisseur de om,o5. Quand on vient à chauffer, la tresse de paille brûle , et laisse le retrait s'opérer librement. Ces chemises ont bien résisté jusqu'ici; elles sont fendillées, mais les fentes ne paraissent pas s'être prolongées Jusqu'au métal.