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CREUSETS PUISARDS
fabrication de poterie fine; et quoique la fonte ne
fût puisée en général que trois fois par jour, la production journalière fut cependant diminuée d'un quart à un tiers. Pour puiser la fonte par le procédé ordinaire, on enlève d'abord autant que possible les laitiers defavant-creuset, on arrête le vent, puis on pousse
sous la pierre de tympe , une pelote de laitier durci, de manière à intercepter partiellement la
communication entre l'ouvrage et l'avant-creuset, afin que les laitiers ne puissent plus pénétrer dans ce dernier. Ce fut en 1828 que l'on fit le premier essai pour substituer à ce mode de puisement un autre qui devait rendre la marche du fourneau indépendante du moulage. On établit à gauche de l'avant-creu-
set, Pl. H, fig. ï et 2 (le trou de percée étant à
droite), un creuset auxiliaire, séparé du premier par une paroi de briques réfractaires, mais communi-
quant avec lui par un canal établi au niveau du fond du creuset. Dans l'intérieur de ce creuset on
plaça un vase d'une seule pièce ayant la forme d'un cône tronqué, et fait en argile réfractaire.
La paroi latérale était percée par une ouverture correspondant au canal de communication
ci-dessus mentionné; canal qui permet à la fonte, mais non aux laitiers, de passer du creuset principal dans le creuset auxiliaire. Par cette disposition on a l'avantage de pouvoir puiser de la fonte à chaque instant, sans
être obligé d'arrêter le vent, et de pouvoir re-
DES HAUTS FOURNEAUX A FER.
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Cependant cet arrangement n'est pas sans inconvénient. Si la fonte grise n'est pas très chaude, elle devient facilement blanche dans le creusetpuisard, et c'est ce qui a lieu en effet pour la première couche de fonte qui a été long-temps en repos; il faut en conséquence la tenir constamment couverte de fraisil. L'inconvénient que je viens de citer augmente à mesure que le creuset-puisard est plus éloigné de l'avant-creuset, et d'un autre côté, s'il en est trop
rapproché, la paroi de séparation, ne pouvant résister à la pression de la fonte, se fend et menace d'être détruite; c'est ce qui arriva les deux premières années à Malapane, et ce n'est qu'en remplissant chaque jour la fente avec de la brasque
que l'on peut maintenir la paroi. Les dimensions les plus propres pour éviter les inconvéniens signalés dépendent de la nature de la fonte. A Malapane , où elle est très grise, les expériences de cinq années ont fait admettre pour
la paroi de séparation une largeur de j5po. du Rhin (o"',39) à sa base et de 13P°. ( om,325 ) à sa partie supérieure. Le canal de communication a 41- (0-, i 0) de largeur sur 5P°. (om, 3) de hauteur. le creuset-puisard lui-même a 2P0. (om,3 i) de pro-
fondeur, autant de diamètre supérieur, et
9 P°.
(o", 23) de diamètre inférieur. Il est essentiel d'ailleurs de ne laisser pénétrer la fonte dans le creuset-puisard que quatre à cinq
semaines après la mise en feu du fourneau, et
verser l'excès de fonte dans le creuset sans craindre
de le chauffer sans cesse, pendant ce temps, avec un feu de charbon. Si l'on néglige ces précautions, il pourrait se former des fentes ou bien des dépôts
dans le cas d'un creuset ordinaire.
de fonte. Pour fermer le canal de communication, on emploie de préférence un tampon de
qu'une partie notable soit retenue dans les laitiers sous forme de grenailles, comme il arrive
Tome FI, 1834.
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