Annales des Mines (1834, série 3, volume 6) [Image 80]

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CHERCHE ET EXPLOITATION

travaux par le sieur Furnival , et que l'on n'aurait pu changer sans dépenses notables. Cependant , depuis la grande augmentation brusquement survenue dans .l'affluence de l'eau

salée en septembre 1831, on s'est demandé s'il n'était pas naturel de s'attendre encore à de nouvelles augmentations , et de craindre que les vides toujours croissans, produits par la dissolution du sel ne finissent par compromettre la solidité des puits; et si, par suite il n'était pas à propos d'en revenir à contenir cette eau ; alors surtout que Ver-

ploitation est établie à une si grande profondeur (67 mèt.)au-dessous du siége defeau, et que d'ailleurs les travaux sont ordonnés de manière à ce que si par hasard le liquide se faisait jour jusquel à , l'invasion ne putbeaecoup s'étendre. C'est cette

question que nous allons examiner. Et d'abord nous ferons remarquer que si les deux dernières considérations sont de nature à ne pas faire redouter de contenir l'eau Salée; à pl us forte raison ne

'vra-t-on pas craindre non plus de contenir l'eau douce qui se trouve encore 20à 25 mètres pl us hauL

Il est constaté qu'au-dessous du toit de la pre;. mière couche, la roche, soit sel, soit salzthon , no donne pas une goutte d'eau ; d'où il faut conclure que la saturation s'opère à la surface de cette couche , ou bien dans le terrain qui la recouvre, et qui déjà, dans ses 15 derniers mètres, commence à renfermer quelques parties de sel. Or, dans] a première hypothèse, cette action superficielle ne paraît pas pouvoir produire un grand vide dans le sens vertical, et dans la seconde , les espaces vides abandonnés par le sel sont si petits par rapport aux parties solides qui les séparent, que le terrain privé de ce sel doit offrir une texture spongieuse qui ne

DU SEL GEMME./`' 139 lui enlève pas sa solidité, comme il arriverait si tous ces petits vides étaient réunis en une seule, cavité. D'un autre côté, on peut penser, avec M. Voltz qui a développé cette idée dans un de ses rapports, que les couches étant toutes horizontales autour. de Dienze , et les fentes transversales qu'elles peuvent renfermer étant les canaux d'ascension cies sources salées si abondantes dans le pays, ce n'est pas par ces fentes que l'eau douce peut

arriver sur le sel ; conséquemment, que c'est hors du vallon de Dieuze qu'il faut chercher l'origine de ces eaux, qui doivent venir de la contrée sise à l'Est, là où les tranches des couches inférieures des marnes irisées arrivent au jour. La conséquence

de cette manière de voir, c'est que l'eau a parcouru un très long chemin avant d'atteindre les

puits de la mine, et qu'ainsi elle doit y arriver sa-turée. Et ce qui vient à l'appui de cette opinion,. c'est, que l'agrandissement du vide dans le puits St.-Etienne se trouve, comme je l'ai fait reniai-, quel' plus haut, pris en bien plus grande partie dans la roche désagrégée qui forme le toit du sel que dans le sel lui-même; et 2°. qu'autrement d aurait dû s'opérer de notables bouleversemens dansla vallée de la Seille, depuis le grand nombre de siècles que l'on y exploite des sources salées; tandis que lesibuilles faites. à Vic et à Di euze n'ont montré que des couches d'une continuité et d'u ne intégrité parfaites. C'est pourtant le cas de mentionner ici ce dont j'ai été informé récemment: savoir, de l'existence de plusieurs trous que l'on dit avoir été formés par l'affaissement spontané du sol. J'en ai vu un entre Dieuze et Basse-Lindre il a la forme d'un paraboloïde de 5o mètres environ de tour et de