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EMPLOI DU PLÂTRE
DANS LES PRAIRIES ARTIFCIELLES.
s'élèvent au-dessus du sol de quelques pouces, et le recouvrent entièrement, de manière à ce que le plâtre tombe le plus possible sur les feuilles et non sur la terre. Ou choisit à cet effet un temps humide ou brumeux, menaçant pluie, et l'on commence de grand matin avec la rosée : il faut éviter la pluie et le vent pendant l'opération. On reconnaît que l'opération est bonne lorsque les feuilles des plantes sont uniformément blanchies. La réussite est certaine lorsqu'une pluie légère survient peu de jours après. 11 faut se garder de plâtrer lorsqu'on craint des gelées : elles anéantiraient tout le bon effet du plâtrage. Au bout de jo à 15 jours, si les circonstances atmosphériques sont favorables, ses bons effets se font déjà
les deux ou trois ans ; dans les années intermédiaires il convient de fumer, si l'on veut constamment avoir de bons fourrages et ne pas épuiser le terrain.
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sentir. Dans le cas contraire on peut plâtrer de nouveau après la première coupe si la saison est humide et pluvieuse ; sinon on attendra après la coupe d'automne, ou le printemps suivant. La quantité de plâtre à employer varie selon les terrains, les climats, etc. Généralement on en répand depuis deux jusqu'à six hectolitres par hectare ; c'est à chaque cultivateur à reconnaître par quelques essais préliminaires la quantité qui convient le mieux à son terrain. Les effets du plâtre se font sentir sur les praiil ries artificielles pendant deux ou trois est donc inutile de plâtrer plusieurs foisans' dans l'année, et même tous les ans, d'autant plus que des plâtrages trop souvent répétés finiraient par
appauvrir et épuiser la terre. Ainsi, pour les trèfles que l'on défriche la troisième année, un seul plâ-
trage au printemps de la première année suffit ; pour les luzernes et les sainfoins dont la durée est plus longue , on ne doit les plâtrer que tous
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Dans le Gard et l'Hérault, la plante fourra-
Prairies
gère que I on cultive le plus généralement enarctoi,f,i,c,iieeil,lie,esVi
prairie artificielle est le sainfoin ( ou esparcet,te). Le trèfle et la luzerne sont certainement d ex- de alau Furait cellens fourrages ; mais il faut au trèfle des tertrèfle rains argileux et humides que l'on rencontre ra- et luzerne.
rement, ou qui reçoivent d'autres cultures ; il craint d'ailleurs beaucoup la sécheresse. La luzerne
ne réussit bien que dans de bonnes terres arrosables; elle exige c_es labours profonds et multipliés
et beaucoup d'engrais. Le sainfoin, au contraire, réussit dans des sois arides, surtout dans les terrains calcaires et pier-
reux qui s'étendent sur une partie de ces deux
départemens. Les expositions les plus chaudes lui conviennent, il améliore le sol au lieu de l'épui-
ser, et le prépare pour produire de bonnes récoltes en céréales. Il exige peu de frais de culture , peu d'engrais, pas d'arrosage, et dès la deuxième année il donne d'abondans produits. Enfin il offre une nourriture saine et substantielle
pour les bestiaux, soit en herbe, soit en fourrage sec. On le cultive très en grand dans le département du Gard; voici comment on pro-
cède aux environs d'Alais pour établir une culture de ce genre.
On fait un premier labour en novembre ou décembre, on en fait un second un mois après, et l'on sème le sainfoin au commencement d'avril. En Provence, et dans les parties plus méridio-
Sainfoin.