Annales des Mines (1834, série 3, volume 6) [Image 104]

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SUR LES DÉPÔTS TUBERCULEUX

ville de Grenoble éprouvent en ce moment une. réduction d'eau considérable dans le volume de leurs eaux. Cette diminution, survenue d'une manière insensible, vient d'être constatée, et des recherches immédiates ont appris qu'elle était due à l'engorgement des tuyaux; mais la nature de cet engorgement n'a pas permis d'en déter-. miner la cause avec certitude, et il est nécessaire d'appeler sur ce sujet l'attention des administrateurs et des constructeurs. Nous devons signaler aux premiers l'existence d'un danger tout-à-fait imprévu. Nous demandons aux seconds le concours de leurs lumières pour arriver à prévenir partout ces graves accidens.

La solution des difficultés qui nous occupent ne peut s'obtenir que par l'étude minutieuse de tous les faits, Nous allons, en conséquence, exposer les détails de construction de la conduite qui amène les eaux à Grenoble, les accidens reconnus et les recherches faites pour en reconnaître la cause. La grande conduite du Rondeau (1) commença à donner ses eaux dans les fossés de la ville en 1825. Le 26 février 1826 elle fut entièrement terminée : les eaux arrivèrent dans la soirée sur la place Grenette , à 3,2oo mètres de la source, et depuis ce jour elles n'ont point cessé de couler. Le volume d'eau fourni était alors de 1,431 litres par minute. Les tuyaux de cette conduite sont à emboîte-

ment; la longueur de chacun est de 2m,56; le diamètre intérieur est de om,275. Les tuyaux ont (1) Le Rondeau , point de départ de la conduite, est si-

tué rau sud de Grenoble.

DES CONDUITES D'EAU DE GRENOBLE.

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été liés avec le mastic d'accum ( 98 limaille de fonte, i fleur de soufre, s sel ammoniaque ) , ct les compensateurs avec des viroles de plomb et des cordes goudronnées. La pose a été faite avec tant de soins, que cette conduite n'a pas exigé la moindre réparation jusqu'à ce jour. On a placé des regards tous les ioo mètres, au moyen de tuyaux à brides que l'on peut démonter facilement; il y a donc 32 regards sur cette conduite. Hors les cas exceptionnels .que nous allons indiquer, quatre tuyaux sont assemblés avec le mastic d'accum, et le cinquième , qui est destiné à la compensation, est lié avec une virole de plomb, cinq à six rangs de cordes goudronnées et une seconde virole de plomb, le tout serré avec force dans le vide. Il y a donc une virole de plomb en contact avec les eaux courantes dans les tuyaux, et une placée extérieurement, séparée de la première par les cordes. La section d'une virole de plomb est un carré d'un centimètre de côté. Les constructions ont nécessité que le premier

regard en amont ne fût assemblé qu'avec des

viroles de plomb et des cordes goudronnées. On a été forcé également d'user du même moyen pour les trois derniers regards, clans l'intérieur de la ville.

De plus, sur toute la conduite où l'on a employé le mastic d'accum , on a mis encore une virole de plomb extérieure pour prévenir toute fuite d'eau, dans le cas où le mastic n'aurait pas été bien serré.

Cette conduite est recouverte de

s

mètre de