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OBSERVATIONS
Pedroso; il eût été encore plus sensible si l'étendue du croquis m'eût permis de donner plus de développement à la ligne d'horizon. Sierra-Morena fo r riée de
plusieurs groupes distincts.
Sierra de Guadalupe.
Au reste, les caractères qui viennent d'être assignés à la Sierra -Morena ne doivent être appliqués qu'a la partie de cette chaîne, comprise entre les méridiens de Cordoue et de Séville. Il est très probable que la Sierra; composée d'élémens si divers dans cette étendue, n'offre pas moins de variété dans son prolongement vers l'est, jusqu'à la Sierra-d'Alcaraz , et vers l'ouest, jusqu'à l'embouchure du Guadiana. J'aurai occasion de faire remarquer plus loin que cette chaîne parait être formée de plusieurs groupes, d'abord distincts et indépendans , et reliés ensuite par un grand mouvement du sol qui a donné à cet ensemble la direction est-nord -d'est qui domine aujourd'hui.
La Sierra de Guadalupe forme un pays de
hautes montagnes entre le Tage et le Guadiana., vers la limite commune de l'Estramadure et de la Manche. Cette chaîne, située presque tout entière dans la dernière province, n'est point figurée sur la carte : j'ai appris des pasteurs et des muletiers de Logrosan, seuls observateurs que le géologue
puisse consulter dans ce pays, que le granite est très abondant dans la Sierra de Guadalupe : selon toute apparence elle a la même composition minéralogique que celle de Montanchès. J'ai observé au reste le commencement de cette formation granitique dans les hautes montagnes qui dominent le village de Logrosan.
Sierra de Solana.
A la limite géographique de la Manche et de
l'Estramadure, au nord de Logrosan et sur le versant occidental de la Sierra de Guadalupe,
315 il existe un groupe de petites montagnes qui offre SUR L'ESTRAMADU BE.
des caractères très remarquables. Cette région présente un grand nombre de chaînons de forme alongée , et dont la plus grande dimension est
orientée à l'ouest 720 nord : ceux-ci ne sont point
placés dans le prolongement l'un de l'autre, comme le seraient les points culminans d'un
même sillon ; ce sont plutôt des fragmens de sillons parallèles et imbriqués, c'est-à-dire disposés de la même manière que plusieurs élémens séparés
d'une maçonnerie en briques. La plupart des chaînons sont très aigus au sommet : souvent, à deux mètres de part et d'autre de la ligne de faîte, la déclivité vers les pentes opposées est déjà très sensible. Presque toujours cette ligne est nettement accusée par des bancs de roches dures, telles que des gramvackes quartzeuses qui, ayant résisté à la désagrégation plus efficacement que les roches voisines, font une brusque saillie sur le sol environnant. Ce qui m'a surtout frappé dans cette
petite chaîne que j'ai particulièrement observée entre Solana et Aldea-Nueva-de-Centenera , c'est l'extrême régularité de la stratification et la constance de la direction des couches sur une longueur de plusieurs myriamètres. Dans plus de 4o observations de boussole, j'ai à peine trouvé trois points où la ligne horizontale, tirée dans le plan des couches, s'écartât de plus de 3 degrés de la direction moyenne ouest 72° nord. L'inclinaison, souvent considérable et toujours difficile à observer, plonge ordinairement vers l'est. Près de Berzocana, cette régularité commence à diminuer, et plus au sud, en approchant de Logrosan, le sol, sans changer de nature, a été tellement boule-
versé,que la direction des couches change pour