Annales des Mines (1834, série 3, volume 6) [Image 180]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

OBSERVA'rIONS 356 la stratification des bancs de dolomie. Elles paraissent composées principalement d'une pâte feld-

spathique et amphibolique, dans laquelle existent des cristaux de diallage : elles ressemblent alors complétement aux autres euphotides de la contrée. Plus communément elles sont presque compactes, et assez semblables au trapp d'Almaden. Quelquefois enfin elles contiennent, comme substance

du mica vert talqueux avec

quelques mouches de pyrite, et souvent aussi une dominante,

grande quantité de chlorite, qui lui donne une couleur .verte foncée. Cette couleur des roches cristallines les distingue très-nettement de la masse dolomitique; et, d'un autre côté, elles se trouvent mises en évidence par l'exploitation méme qui se porte uniquement sur la dolomie, et qui les a par suite dégagées sur une grandie partie de leur surface. La fig. 10 de la PL 171 rappelle ces diverses a sont les couches de marnes argileuses et de calcaire d'eau douce coquiller; b b les couches de dolomies et des roches subordonnées; c c enfin, les masses d'euphotides teuses. Tout ce système est évidemment en stratification concordante; il y a cependant quelques variations clans la direction des couches : celles

circonstances :

qui sont à l'ouest de la colline sont dirigées

ouest 68. nord : au milieu de l'escarpement, une très vaste cavité, pratiquée dans le sens des bancs

de dolomie, est orientée ouest 65' nord; enfin vers l'est où les roches non dolomitiques deviennent dominantes, la déviation de cette direction commune s'étend jusqu'à l'ouest 55° nord. L'inchnai;on est à peu près constante et plonge toujours vers l'est de 75° environ.

SUR L ESTRAMADURE.

357

On ne trouve aucune trace de dolomies dans

Transforma-

les roches de transition , au milieu desquelles esttion du calcaire

enclavé le terrain tertiaire de Badajoz

il me

semble donc impossible d'expliquer les faits que je viens de décrire, en admettant que la formation de ces dolomies et des roches subordonnées soit

de;ieaduodouce

lomie.

antérieure à celle du calcaire lacustre. Si l'on prend en considération la concordance de stratification de toutes les roches de la colline de Badajoz, le passage subit des calcaires lacustres et des marnes argileuses aux dolomies cristallines et aux roches schisteuses qui alternent avec elles, le contact de ces dernières avec les masses d'euphotides qui y sont 'comme injectées, enfin l'ensemble des circonstances qui prouvent que l'intercalation des euphotides dans le sol de l'Estramadure est pos-

térieur au dépôt des terrains tertiaires les plus modernes, il semble qu'on ne peut se refuser à admettre que l'ensemble du terrain dolomitique de Badajoz est une altération de la formation lacustre, et que cette modification est en connexion. avec l'infiltration des masses d'euphotides. Beau-

coup de rapprochemens purement minéralogiques, que j'ai faits sur les lieux, conduisent à la même conclusion, qui parait encore assez évidente à la simple inspection des roches que j'ai

recueillies dans cette localité intéressante. L'analyse de deux variétés de la dolomie de Composition de la dolomie Badajoz a donné : de Badajoz. Chaux. Magnésie

o,3oo 0,192 o,o26

,

Protokide de fer. Acide carbonique.

Partie terreuse.

.

Totaux.

.

T'orne VI , 1834.

.

.

.

.

.

.

0,290 o,184 o,o43 0,452

0,464 . . o,005 . . 0,022 .

0,987 MaMlaleMilreal

.

.

0,991

41.0.0.9.01

24