Annales des Mines (1834, série 3, volume 6) [Image 205]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

SliPHON EN BOIS 4°6 ruent dans l'appareil et retarderait son débit, puis à cette considération que l'écoulement ne pourrait se faire avec la même facilité que dans mie conduite sans coude ni renflemens , nous avons multiplié le second membre de l'équation par le coef5 ficient-' dans l'hypothèse que le fluide s'échapperait avec le même désavantage que s'il avait à tram verser une mince paroi. La détermination de la surface fut donc ramenée à la solution de régna8. in. tion s 5. u., qui donne une ouverture circulaire de om,24 de diamètre intérieur. Examinons maintenant les principales disposiDisposition de l'appareil. tions de l'appareil, et arrêtons-nous sommairement à celles qui présentent des difficultés, ou demandent des soins dans l'exécution.

Comme l'indique la fig: ï , le syphon se compose de trois parties distinctes : la branche ascendante; ab la branche descendante cd, et une troisième branche bc horizontale, réunie aux deux autres par des tuyaux courbes, et portant une pompe solidement assujettie et destinée à produire le vide. Le tuyau descendant plonge en partie dans un bassin ts , et le tout est recouvert d'un toit léger formé de voliges supportées par de petites fermes , fig. 6, qui pouvaient s'enlever à volonté.

D'après la forme de la chaussée, ou plutôt de Branche ascendante. l'espèce de môle qui lui sert de base, forme qui ne m'était d'ailleurs pas bien connue, le montage

de la branche ascendante présentait quelques difficultés; composée, comme tout le reste de l'appareil, de tuyaux en bois d'une pesanteur spécifique peu différente de celle du milieu,

DE GRANDES DIMENSIONS.

407

dans lequel elle devait plonger, elle aurait certainement participé aux. mouvemens oscillatoires occasionés par les eaux qui viennent se briser avec violence contre la chaussée, surtout quand

les vents soufflera dans la direction du vallon 'ces mouvemens inévitables eussent bientôt , dé-

rangeant les joints, donné passage à l'air, et par suite arrêté la marche du syphon. Cette branche devait être particulièrement établie : 1°. d'une manière solide à l'abri de toute ondulation ; 2°. de telle sorte que son poids bien soutenu ne vint pas exercer d'effort sur les joints des

tuyaux supérieurs. Afin de satisfaire à toutes ces conditions, elle fut, avant d'être immergée, solidement fixée sur une espèce d'échelle gh, dont le plan est représenté fig. 4, échelle s'appuyant sur la chaussée en k ,puis sur une maçonnerie 7727Z; cette maçonnerie avait po ur but de maintenir inva-

riables, deux pièces de boispp horizontales, fig. 3,

se rattachant, d'une part , à une espèce de herse gq ri', et s'élançant d'une quantité convenable dans l'étang , où elles se maintenaient un peu audessus du niveau de l'eau. L'échelle sur laquelle était montée la branche ascendante fut lancée à l'eau, puis ramenée entre les deux pans pp et boulonnée contre elle ; les tuyaux courbes terminant le syphon furent encore consolidés au moyen de boulons verticaux.yy, soudés aux frettes du syphon , et venant se fixer sur des traverses reliant les piècespp. Ainsi jointes,

ces diverses parties formèrent un tout incapable de se mouvoir dans aucune direction. La branche horizontale n'offre rien de particu-

13P.nche

lier; elle est enfoncée en terre afin de laisser libre horizontale

la chaussée qui sert de chemin aux voitures ; elle