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Calcaire d'eau douce, sur le calcaire grossier, près de la Réole.-
TERRAINS TERTIAIRES 440 baisser successivement, et disparaître sous le terrain tertiaire moyen à Mongange , à moitié chemin environ de la Réole et de Tonneins. Le coteau qui domine la première de ces villes, et sur lequel sont situés les moulins à vents de Mirail (fig. 7)est
couronné par du calcaire d'eau douce; cette localité est une des meilleures pour bien constater la
superposition du terrain moyen sur le terrain
tertiaire inférieur, circonstance que nous avons déjà fait remarquer aux moulins de la Garde à Rollon près de Blaye. La position relative de ces deux terrains tertiaires ne se voit pas seulement à la montée de la Réole, mais en différenS points du vaste plateau qui domine cette partie de la vallée de la Garonne. Le calcaire d'eaddouce forme un véritable chapeau qui recouvre tout le pays,
et le calcaire grossier se montre au jour dans les dépressions nombreuses qui le sillonnent. Il n'est pas besoin de trouver des fossiles pour s'apercevoir de la différence des deux terrains : raSpect
seul du pays suffit pour les distinguer; car la couleur blanche que le calcaire d'eau douce communique à la terre végétale décèle son existence.
Outre l'intérêt qui résulte de la superposition que nous venons d'annoncer; la montée de la Réole
est encore un point utile à étudier; on y voit les couches supérieures de la formation du calcaire grossier, couches qu'il serait quelquefois difficile de distinguer par les caractères extérieurs de la molasse coquillère , laquelle appartient aux terrains tertiaires moyens et recouvre constamment le calcaire d'eau douce. Les couches inférieures de la montée de la Réole, du côté de Tonneins, sont composées d'un
DU MIDI DE LA FRANCE.
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calcaire très sablonneux contenant une grande quantité de petits galets quartzeux, qui lui donnent de l'analogie avec certaines couches de molasse
coquillère; seulement ces dernières ont en général moins de solidité et ne contiennent pas de milliolites , fossiles si fréquens dans les couches que nous décrivons.
Immédiatement au- dessus, on trouve dans
le sentier qui conduit aux moulins de Mirail des marnes verdâtres plus ou moins mélangées de sable ; tantôt elles sont presque entièrement pures, et se délitent alors en plaques schisteuses, tantôt elles sont mélangées d'une assez grande quantité
de petits galets quartzeux. Ces marnes contien-
nent beaucoup de petites coquilles à l'état de moules peu distincts ; elles sont surtout remarquables par la grande quantité de petites huîtres qu'elles renferment. Ces marnes sont analogues à celles que nous avons déjà citées entre Blaye et Mirambeau , dans la partie supérieure du calcaire grossier. Leur épaisseur est au plus de 6 pieds, mais la facilité avec laquelle elles se délitent les fait distinguer des couches calcaires. Ces marnes sont recouvertes par une série de couches, ou plutôt d'amas calcaires très solides, associés avec du sable siliceux. Ces masses calcaires sont aplaties ; elles se fondent dans le sable, et comme elles contiennent une grande quantité de grains siliceux : on peut les regarder comme de vastes septaria formés par des filtrations calcaires qui ont en lieu lorsque les couches supérieures se déposaient. Ces amas calcaires contiennent peu de fossiles ; ils sont presque égale-
ment distribués dans les parties calcaires et les parties sablonneuses.
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