Annales des Mines (1834, série 3, volume 6) [Image 241]

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OBSERVATIONS

et par ceux de la stratification; en sorte qu'on ne peut douter que ces deux systèmes de dépôts n'aient été .formés dans des circonstances très différentes. La démarcation observée entre les deux périodes est due sans doute à l'émersion presque totale des plateaux de l'Estramadure, immédiatement après le dépôt de la partie la plus récente du terrain de transition. C'est cette révolution dont l'empreinte est la mieux conservée entre le Tage et le Guadalquivir, et c'est à elle que ce pays

doit ses caractères les pl us saillais.

La distribution des corps organisés fossiles, dans

denXi!ème étage du terrain de transition, semble indiquer qu'ayant la révolution dont il vient d'être

question, lès roches stratifiées de l'Estramadure avaient déjà été tourmentées en plusieurs points. Ces fossiles, en admettant qu'ils ne manquent pas complétement dans le nord dela contrée, y sont Chi moins extrêmement rares : je n'en ai jamais rencontré. dans les plateaux qui avoisinent le Guadia-

na, bien que cependant j'aie observé cette partie de l'Estramadure avec plus -de détail que le reste

du pays. Les térébratules et les spnifers , qui m'ont servi à établir l'identité d'une partie des terrains de transition avec l'étage supérieur tel

qu'il existe en Bretagne , sont déposés particulièrement entre Almaden et Santa Enferma, dans une qui s'étend à peu près bande de terrains stratifiés, du nord-est au sud-ouest.A.Almaden, on trouve ces fossiles dans des couches de schistes, de quartzites et de grès : celles-ci s'étendent au pied d'une haute chaîne, dont les roches ne contiennent pas de restes de corps organisés, et paraissent appartenir à l'étage inférieur. Les strates de ces dernières, dirigées du nord-est au sud-ouest, sont évidemment en stra-

st R L'ESTRA MADE RE .

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tification discordantekwec les couches coquillères qui recouvrent 1 pie'd d e 1- chaîne. h Cet état de choses indique assez clairement que les animaux, dont on trouve les restes aux environs d'Almaden, ont vécu, pendant le dépôt du deuxième étage de transition ,.sur un rivage formé avant cette période, au pied d'une haute chaîne orientée du nord-est au sud-ouest. En rapprochant cette conclusion de toutes calte «

qui se déduisent de l'étude des formations an-

ciennes et tertiaires de l'Estramadu re oRes.tconduit à plusieurs conséquences importantes touchant les

révolutions qui ont eu lieu dans cette partie' du globe : je signalerai particulièrement ]es suivantes. . Le passage du terrain de transition inférieur

Point de

aux roches cristallines, sur lesquelles il repose, n'est sonlatvaenint ent jainaiS brusque., et les deux systèmes de couches la période sont toujours en stratification concordante. L'é- detransition.

poque à laquelle la sédimentation- niéCanique cOmmencé à s'associer à l'action chimique, n'a donc été signalée en Estramadure par aucuniphénomène particulier de soulèvement. .2. Le passage de la première à la deuxième période de transition a été marqué par le soulèvement de la grande chaîne d'Almaden. Celle-ci, après cet événement, formait la crête d'une petite île alongée dans la direction -de l'est 400 nord à l'ouest 400 sud. Cette île avait été formée. à la même époque que celles qui commençaient à dessiner le continent de la Bretagne et du Bocage normand, et ses rivages étaient peuplés des mêmes espèces de mollusques qui vivaient sur ces dernières.

.C'est sans doute à ce soulèvement que sont dus Soulèvement

les

caractères anomaux de quelques parties du iracP.rpèésriode deuxième étage de transition et notamment des de latransition.