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CARBONISATION DU BOIS
fumée foncée et assez vive, ce qui arrive au bout de trois ou quatre jours pour des bois secs, et de cinq ou six pour des bois humides, il enlève le fraisil sur tout le contour de la tête, en le retirant vers la cheminée avec un rateau , de manière qu'il n'en reste qu'une épaisseur de trois doigts sur une couronne de 2 pieds, tandis que vers le centre l'épaisseur va en augmentant. Ce travail sert à éviter les explosions qui pourraient provenir de l'inflammation des gaz produits par la distillation du bois. Lorsqu'on ne prend pas cette précaution, les explosions sont très fortes, renversent la couverture et quelquefois même du bois; tandis qu'en donnant issue aux gaz aussitôt qu'on les voit se dégager, on n'a que des explosions très faibles, faisant peu de tort. au reste de la meule, et ne dérangeant pas l'opération. Au bout de 18 heures la fumée devient blanchâtre et claire; on remet alors plus de fraisil sur la tête, de manière à lui donner une épaisseur de 15 pouces, on perce sur les bords de la tête une rangée de trous de tirage, espacés entre eux de 2
pieds et on bat fortement la couverture.
On parvient ainsi à faire abandonner .au feu
le haut de la tête pour le refouler vers le bas -de la meule. La fumée, ne pouvant traverser une couverture de fraisil bien battu enveloppe et préserve de_ sa combustion les charbons qui se trouvent au-dessus des trous de tirage. Lorsqu'on remarque que la fumée qui sort des trous commence à bleuir, on perce une nouvelle rangée à neuf pouces au-dessous de la première, et on bouche tous les trous supérieurs à mesure que la fumée devient bleue. On place ces trous au
PAR LA MÉTHODE ITALIENNE.
même niveau, afin que le tirage se fasse également
partout; ce n'est que lorsque le feu est beaucoup trop faible d'un côté qu'on y abaisse les trous. Lorsque ce moyen ne suffit pas, on ouvre un trou de
tirage tout au bas de la meule, du même côté, pour ficiliter l'entrée de l'air. Pendant que l'opération avance ainsi, le remplissage se fait deux fois par jour, et forme toujours la partie la plus importante du travail; car si l'ouvrier négligeait de boucher avec du charbon les grands vides qui résultent de la diminution de volume du bois, il courrait risque de s'enfoncer dans la meule avec la couverture. En outre, la manière de remplir a de l'influence sur la marche du l'eu ; plus on remplit fin et serré au fond de la cheminée, plus le feu est comprimé, et plus il reste de bois mal carbonisé. Il faut éviter également de laisser tomber dans la meule du fraisil sur du bois qui n'est pas carbonisé : lorsqu'un affaissement a produit une ouverture latérale dans. la couverture, on commence par boucher le vide avec des charbons, puis on rebat le fraisil pardessus.
Lorsque le feu se trouve refoulé dans l'étage de bûches inférieur, on ôte la garniture de planches qui n'est plus nécessaire pour soutenir la couver turc , à cause de l'affaissement de la meule ; on diminue en même temps l'épaisseur de la couverture en bas de la meule, de manière qu'elle ne soit plus que d'un pied et demi au lieu de deux, afin d'y rendre l'entrée de fair plus flicile et on rejette le fraisil sur la partie supérieure de la meule où on le bat. On commence aussi à faire les remplissages avec du charbon de plus fin en plus fin, en teminant par du fraisil, afin de mieux étouffer les