Annales des Mines (1835, série 3, volume 7) [Image 27]

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Economie de castine.

DE L'EMPLOI DE L'AIR CHAUFFÉ

Fable dans le produit journalier, ainsi qu'on va le voir. c). La diminution dans la, quantité de castine

employée dans les charges ou pour fondre un même poids de minerai, ou pour obtenir une tonne de fonte, a éprouvé assez généralement une diminution notable; on Ta observée à la Voulte , comme en Ecosse; mais cependant il y a quelques exceptions, dont on verra le détail ci-après.

Accroissement

de la production.

d). L'accroissement qui a lieu généralement dans le produit journalier des fourneaux mis au régime de rair chauffé résulte, comme nousl'avons dit, de l'augmentation des Charges en minerai, et de ce qu'on a pu faire passer dans les 24 heures un

plus grand poids de minerai; mais cet effet a été

plus sensible pour la fonte de forge que pour celle de moulage.

Nous voyons qu'en Angleterre, et lorsqu'on a continué de se servir de coke avec l'air chauffé, comme à Apedale , etc., le produit en fonte de moulage a été porté de 6 tonnes à 7 tonnes; c'est comme i est à 1,16. En Ecosse , avec la houille crue et l'air chauffé, les fourneaux de la Clyde, qui ne produisaient que 6 tonnes de fonte lorsqu'ils travaillaient à Vair froid et avec le éoke , donnent maintenant 9 tonnes de fonte de moulage; l'augmentation est clans le rapport de i: 1,5o. A Vienne, l'augmentation du- produit journalier a. été dans le rapport de I : 1,22 , pour de la -

fonte de moulage.Aux fourneaux du Jan on,près de Saint-Etienne , on fait ordinairement 8 tonnes de

fonte de forge à l'air chauffé, tandis qu'autrefois, avec d'autres minerais et à l'air froid, on n'en produisait que .5 on pourrait même en produire

DANS LES FOURNEAUX A FEB.

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. aujourd'hui Io ou z z , si cela ne donnait pas lieu à une prompte dégradation des fourneaux.

A la Vouhe , la production est de 8 ou 9 tonnes de fonte de forge par 24 heures; mais

si l'on avait plus de vent, on porterait aisément,

dit-on, la fabrication à I i ou 12 tonnes, au moyen de l'air chauffé, sans que cette fonte fût de mauvaise qualité, comme cela avait lieu avec l'air froid.

e). Le plus grand avantage qu'ait produit Economie

du l'emploi de l'air chauffé, c'est sans contredit rénorme. diminution qui en est résultée dans là combustibl, quantité de combustible (houille) consommée eh Ecosse et dans quelques autres contrées du royaume-uni de la Grande-Bretagne (1): pour s'en faire une idée exacte, il faut distinguer les fourneaux où l'on a continué de se servir du coke, de ceux où l'on a remplacé ce combustible par de la houille crue, comme en Ecosse. C'est bien à l'usage de l'air chauffé que l'on doit ces avantages considérables; mais ils ne ré.sultent pas entièrement de l'emploi de cet agent ; car la substitution de la houille crue au coke y est pour beaucoup, et l'on sait qu'a Decazeville cette même substitution a produitavec l'air froid' une économie de près de moitié sur la quantité de houille dépensée pour obtenir une tonne de

fonte.

Les forges du pays de Galles ont de même

retiré un grand avantage de l'emploi de la houille

non carbonisée dans leurs hauts - fourneaux, et en continuant de se servir d'air froid nous reviendrons incessamment sur cet objet.

(i) Voyez pour les résultats le mémoire de M. Bufréne,y.