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EMPLOI DE L'AIR CHAUFFÉ
mélange est considéré comme l'équivalent de 13o115-15 de charbon, qui portent 29.o ft de minerai (riche à 51 pour loo) plus 6o ib de fondant
argileux. On obtient en 12 heures ( et pour 18 charges), 20.1961- de fonte; ainsi, pour fondre une partie de matière on consomme o,465 de charbon, en supposant le bois évalué en charbon; et, pour obtenir i de fonte, 1,16. L'économie obtenue par cette nouvelle méthode est du tiers du charbon consommé avec l'air froid, et employé seul. Ces résultats sont beaucoup plus avantageux que ceux produits avec le charbon seul et l'air froid, et même avec le charbon et l'air chauffé. Dans cette usine, où le bois est apporté à peu. de frais par le Rhin, on est si satisfait de l'usage de l'air chaud et du bois en nature, qu'on a fait établir une scierie à eau pour débiter ce dernier. SM. DE L'EMPLOI DE L'AIR CHAUFFÉ DANS LES FOUR-
NEAUX A MANCHE, CUBILOTS, FOYERS ET FORGES DE MARÉCHAL.
Cubilots. 1
L'application que l'on a faite en Angleterre de l'air chauffé aux fourneaux à refondre la fonte, dits cubilots ou fourneaux à la Wilkinson (i) , a été regardée comme fort avantageuse, sous le rapport de la quantité de coke consommée , laquelle a, été réduite de 400lb à 23o 1b par tonne de fonte refondue ; cette quantité de métal a passé en une heure : l'air est toujours chauffé dans un appareil placé au gueulard,. et n'emploie que la chaleur qui s'en dégage. (I) Annales des mines, tome IF, page 476.
DANS LES FOURNEAUX A FER.
D'autres avantages recommandent encore le nouveau procédé : la fusion s'opérant plus vite ( en moitié moins de temps) (i) qu avec l'air froid, la fonte reste moins long-temps exposée à l'action du vent des tuyères, de sorte que non-seulement un seul fourneau peut produire, par chaque jour, près du double en objets de moulage; mais, en outre , la qualité de la fonte est mieux conservée ; elle s'améliore même, dit-on, pendant son séjour dans le fourneau ; ensuite elle coule plus chaude, et se moule mieux; puis elle montre plus de douceur et de ténacité qu'auparavant.
A Vienne (Isère) , il y a deux cubilots ali-
mentés par de l'air chauffé dans un appareil dit à cloches ou à lentilles (2) : l'air poussé par la ma-
chine soufflante passe dans l'intérieur ou vide formé par ces deux calottes de fonte, réunies par un ciment, et qui sont échauffées par la flamme sortant du gueulard. On est fort satisfait des effets de l'air chauffé
mais non de l'appareil, dont les joints laissent passer l'air après un petit nombre de jours de service; de sorte qu'il faut y f'aire des réparations à la fin de chaque quinzaine. Les cubilots n'étant jamais à feu pendant la nuit, il y a toutes les i 2
heures des dilatations et contractions périodiques qui nuiront toujours beaucoup à la durée (i) idem. ,p. 477. (2) Dans le mémoire de M. l'Ing&deur Gueymard (Annales des mines, tome IF, page g6) , on trouve que cet appareil fait épargner la moitié du coke que l'on brûlait à l'air froid , pour refondre la fonte cependant, dans diverses fonderies, on ne compte guères que 250k. de coke consommé pour refondre i .000k. de fonte.